En tout ca si elle est suspendue, elle l’est au bénéfice exclusif de Sarkozy qui ne se prive pas de faire le Président à tout bout de champ. Le débat sur la récupération est faussé, puisque celle-ci se déroule au plus haut niveau de l’état en toute impunité. Les circonstances font que le candidat Sarkozy, sautant sur l’aubaine, a quitté les habits du candidat (un peu étriqués) pour endosser en toute impunité l’habit prestigieux et solennel du Président de la république. A lui les caméras et les micros, les minutes de silences, les cérémonies religieuse, les enterrements, il est partout, omniprésent. Et la campagne serait suspendue ?
La chape de la peur est tombée sur nous, elle est de plomb et pèsera lourd sur les consciences. C’est tout un peuple qui s’embarque pour une séquence obscure, bardée de mauvais sentiments, c’est la lente montée de tout un inconscient où le pire est à attendre.
Et dire qu’il a déjà fallu des décennies, plus d’un siècle déjà, pour faire de Victor Hugo à Léon Blum en passant par Jean Jaurès, que la conscience collective se nourrisse un peu plus d’idéal social, d’égalité et de justice, et que s’éteignent peu à peu les feux de la haine, du racisme et l’antisémitisme, vieux démons de notre vieux pays !
A l’aube de ce millénaire naissant, dans une vaste Europe en proie aux tourmentes, ces scrutins du 22 avril et du 6 mai revêtent un enjeu essentiel, déterminant pour notre avenir collectif. (...)