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Campagne "Une fois par an" : et si vous laissiez nos chattes un peu tranquilles ?
Article mis en ligne le 7 mai 2018

Si vous me lisez, vous savez que je m’insurge très régulièrement contre « Octobre rose » et plus généralement contre les campagnes de dépistage systématique du cancer du sein ainsi que la récupération commerciale qui est faite de cette maladie (j’avais d’ailleurs écrit en 2014 un article pour Slate Avec le Pinkwashing, le cancer du sein devient un produit comme un autre).

Infantilisantes, sexualisées et sexistes (car associant souvent nudité et couleur rose bonbon), ces campagnes n’informent pas les femmes en toute objectivité, se contentant de jouer sur le ressort de la culpabilité.

Comme l’explique très bien cet article de France Inter « Si quelques femmes sont réellement sauvées par une mammographie systématique après 50 ans, d’autres, plus nombreuses, sont traitées lourdement pour des tumeurs qui n’auraient jamais évolué. Les femmes ignorent souvent que les petits cancers détectés à la mammographie et confirmés par les biopsies disparaissent souvent sans traitement ou n’évoluent jamais. Cette réalité, qui conduit à un surtraitement, est à l’origine d’une controverse croissante sur le rapport bénéfice/risque de la mammographie de dépistage. Une étude publiée dans le prochain numéro de la revue Médecine et en accès libre depuis ce matin démontre avec beaucoup de rigueur que l’introduction du dépistage organisé en 2004 est à l’origine d’une augmentation et non d’une diminution des mastectomies ! ».

J’ai découvert récemment sur Twitter qu’une autre campagne venait d’être lancée par IMAGYN, une association qui réunit les patientes atteintes de cancers gynécologiques. Cette fois-ci, on ne parle pas d’incitation à la mammographie mais d’injonction à aller consulter son gynécologue tous les ans.
Le petit film destiné à appuyer le message « Une fois par an » met en scène des femmes célèbres dont plusieurs d’entre elles se définissent comme féministes. (...)