
Depuis fin janvier, à Pau, à l’appel du Réseau éducation sans frontières (Resf), la communauté universitaire est passée dans l’illégalité. 330 enseignants et administratifs ont signé un engagement à héberger Sitti Youssouf et Liouize Ali, deux étudiantes comoriennes que le préfet veut expulser. Ces jeunes filles sont hébergées chaque jour dans une famille différente.
En les plaçant sous leur protection, les signataires de l’« Appel à désobéir au préfet de Pau » acceptent « les risques d’une action illégale mais légitime ».
Il existe ainsi des centaines d’écoles, de collèges, de lycées ou d’amphithéâtres où les professeurs et les parents d’élèves acceptent de se mettre hors la loi pour défendre un sans-papiers.
Le gouvernement n’hésite pas à utiliser l’arme lourde contre ces mobilisations...
...Des dizaines de procès contre des militants associatifs ou syndicaux, des élus... sont en cours.
En criminalisant ces actions, le gouvernement ne fait que renforcer les militants de la solidarité dans leur conviction du bien-fondé de leur action.
Quand les lois sont injustes au point de punir la solidarité, il faut les changer. Le 8 avril 2009, dans une centaine de villes, des milliers de personnes se rassemblaient devant les tribunaux pour affirmer : « Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis. »