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CRISE, CORRUPTION, TERRORISME …tout est lié !
Caleb Irri
Article mis en ligne le 17 mars 2015
dernière modification le 12 mars 2015

Les médias ne parlent que de ça : la crise, l’évasion fiscale, la guerre, la corruption, et le terrorisme, et la liberté. L’information étant ainsi faite, chaque sujet est abordé tour à tour, selon une hiérarchisation de l’information pas toujours pertinente mais systématiquement « segmentée » : chaque équipe de journalistes est envoyée « couvrir » un sujet, et puis basta. Pourtant, on ne voit jamais poindre une réflexion globale sur le fait que tous ces sujets sont si liés entre eux qu’ils ne conduisent en réalité qu’à un seul et même sujet : l’état général de notre société mondialisée victime d’un capitalisme fou.

Quand on sait le nombre d’hommes et de femmes influents qui se trouvent mêlés de près ou de loin dans des affaires d’argent et le montant colossal des sommes détournées de leur destination (les impôts), on imagine aisément que cette situation doit se retrouver à peu près identiquement dans tous les pays du monde. Et quand on sait que cette somme déjà gigantesque n’est rien en rapport à la fraude fiscale perpétrée par les grandes multinationales, on ne peut que constater que les dettes sont en réalité le résultat d’un vol massif et organisé des Etats par une petite minorité d’individus.

Qui sont ces individus ? Des hommes politiques, des stars, des chefs d’entreprises, des héritiers… ils n’aiment pas que leurs noms soient cités publiquement, mais grâce à internet et sa liberté (mais pour combien de temps encore ?) les informations sont répandues massivement et en un instant, tandis que le nombre « d’affaires » concernant la fraude et la corruption augmente, découverte après découverte. On parle de milliers de milliards à l’échelle de la planète, mais on ne chipotera pas ici sur les chiffres…

Et alors que c’est la crise et que le chômage augmente encore, l’ancien ministre des finances luxembourgeois, monsieur Juncker, est arrivé à la tête de l’Europe !!! Autrement dit, celui qui a permis l’évasion fiscale massive des entreprises -en aggravant donc la crise- réclame aujourd’hui l’austérité pour les peuples endettés, niant même publiquement la primauté du politique sur l’économique.

Mais que font les fraudeurs de cet argent ? Dort-il sur un compte ou « fait-il des petits » ? Il ne dort pas bien sûr, et il sert à tout un tas de choses, en passant… par le Luxembourg par exemple, avec Clearstream, cette fameuse chambre de compensation à travers laquelle tous les flux sont enregistrés (les noms, les dates, les montants). Or Clearstream ne sert pas qu’à blanchir l’argent sale : il sert aussi à noircir l’argent propre. Les sommes déposées sur les comptes servent à investir dans des multinationales dont les bénéfices sont à la hauteur des impôts qu’elles ne payent pas. Elles servent à corrompre des élus, ou des électeurs, à financer des campagnes électorales ou des partis. Elles servent aussi à monter des entreprises dans les pays ravagés par la guerre ou la misère. Voire quelques activités plus douteuses encore : prostitution, drogue… terrorisme ? Qui le saura ? Quand vous déposez de l’argent sur un compte, savez-vous à quoi il sert pendant que vous dormez, lui qui ne s’y autorise jamais ?

Comment croyez-vous qu’une organisation terroriste comme Boko Haram finance ses troupes si ce n’est avec de « l’argent frais » ? Elle a des armes, paye des soldats, reçoit des rançons, vend du pétrole… Elle possède nécessairement un compte en banque dans un paradis fiscal, comme les Etats possèdent également de tels comptes pour leurs opérations « secrètes ». Et qui leur achète le pétrole, et qui leur vend des armes ? Qui les a construites, d’où viennent-elles, et surtout par quels biais, si ce n’est à un moment ou à un autre par celui des Etats dont les agents sont rémunérés en rétro-commissions par et sur des comptes offshore ? (...)

Alors voilà. Aujourd’hui seuls onze pays dans le monde ne sont pas de près ou de loin engagés dans un conflit armé (voir). Petit à petit les alliances se forment, et les masques tombent. La dictature est dans l’antichambre du pouvoir, et le système capitaliste va imploser un jour ou l’autre. Nous aurons été nombreux à prévenir, nous sommes encore plus nombreux à le savoir. Il n’y a qu’une seule solution d’en sortir, si on excepte une nouvelle guerre mondiale : refonder nos institutions. Des institutions qui empêcheraient la corruption, et le terrorisme, l’évasion fiscale et l’austérité. Il faut passer par là pour remettre à plat le fonctionnement de nos gouvernements. Cela devient urgent.