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CETA : Les citoyens méritent mieux que le plan de communication du gouvernement
Article mis en ligne le 18 novembre 2017

Le 18 novembre 2017, des urnes seront disposées un peu partout pour permettre aux gens de donner leur avis sur le CETA. Nous disons que cet accord de libre-échange va détruire les dernières règles de protection environnementales et sociales, va rendre quasi-impossible certaines protections du consommateur, va détruire des filières agricoles et finalement va imposer un contre-modèle de société.

Ce contre-modèle est entièrement tourné vers la satisfaction des exigences des entreprises transnationales, et nous le rejetons vigoureusement. En réponse, le gouvernement veut pousser à la ratification du CETA et propose un « plan d’action » qui n’est qu’un plan de communication. Le collectif national Stop TAFTA/CETA appelle à une mobilisation nationale ce samedi 18 novembre partout en France.

Les vingt pages du « plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du CETA » ne sont pas seulement décevantes, elles marquent soit une ignorance du gouvernement de la réalité de l’accord entre l’UE et le Canada, soit une volonté de manipulation qui n’est pas en son honneur et absolument pas à la hauteur des enjeux.

La commission des experts nommés par le gouvernement avait pourtant alerté sur les risques considérables encourus avec la mise en œuvre du CETA. C’est un accord triplement dangereux (...)

les entreprises pourront obtenir que soient écartées toute décision publique qui diminuerait leurs bénéfices escomptés, et cela par l’intervention d’arbitres privés.

Le gouvernement fait comme s’il répondait aux problèmes en présentant un plan d’action qui se veut rassurant. Mais ce plan n’est qu’un ensemble de promesses qui, comme le dit l’adage célèbre, n’engagent que ceux qui y croient. Les mesures proposées sont au mieux inefficaces, au pire impossibles à appliquer. (...)

Proposer des discussions avec le Canada sur la tarification du carbone, sur les OGM et les pétroles issus de sables bitumineux est là pour rassurer les écologistes. Mais cela n’aura pratiquement aucune chance d’aboutir dés lors que le CETA serait ratifié. En effet, pourquoi le Canada accepterait-il de revenir sur ce que l’accord lui procure ?

Mise en place du « veto climatique » ? Introduction d’« un principe de précaution, qui n’est pas mentionné dans le CETA », et qui est la bête noire des lobbys industriels pro-CETA ? Cela voudrait dire ré-ouvrir les négociations avec le Canada, or il n’en n’est clairement pas question pour le gouvernement. (...)