
Curieuse expérience que celle vécue par le CEDRA ce week-end. Révélatrice, commentent certains.
JOINVILLE (Haute-Marne/Champagne-Ardenne) organisait sur les deux après-midis de ce week-end son « Salon des associations ». Joinville qui, à son corps défendant, a défrayé la chronique cet été. Joinville dont la communauté de communes, en s’agrandissant, va devenir l’une des plus curieuses de France. Joinville qui tourne le dos à ses atouts... mais tout ceci est une autre histoire, sur laquelle nous reviendrons prochainement.
Qui l’eût cru ?
Ce week-end donc, à Joinville, le CEDRA était invité à animer un stand info pour présenter ses activés (bravo à la municipalité et remerciements renouvelés).
Surprise en matinée de samedi, dès la mise en préparation du stand. Visite de la gendarmerie.
But officiel : voir si tout se passait bien, si le CEDRA n’avait pas crainte de manifestants, banderoles hostiles, etc. Entre nous, une manifestation d’opposants aux opposants, vous voyez le truc ! Non, avec ce que défend le CEDRA (le terroir, ses habitants, au futur et au présent, des valeurs éthiques…), pas de souci de ce côté-là. Quelques minutes plus tard, la maréchaussée était de retour, cette fois-ci pour s’enquérir du nom du responsable du stand.
Faut-il préciser qu’après rapide enquête auprès des autres stands associatifs amis, AUCUN n’a reçu visite similaire.
Colère et enseignement
Disons-le tout de go : le CEDRA en a vu d’autres. Et l’habitude aurait pu faire ranger cette « expérience » au rayon de l’anecdotique. Mais peut-on se satisfaire de ce genre de procédé dans un pays dit démocratique ?
Ce qui ressort de l’analyse de tels faits : colère tout d’abord car, par les temps qui courent, nos gendarmes ne seraient-ils pas fort plus utiles ailleurs ?
Enseignement ensuite car cette démarche gendarmesque ayant été impulsée par « en haut » (préfecture, ministère) (1), quelle peut bien être la motivation des éminences grises au pouvoir pour pister (2) de telle manière des citoyens-nes qui depuis 20 ans que le projet de BURE a été impulsé sont connus pour n’avoir jamais tué, jamais posé de bombes, jamais corrompu, jamais menti, jamais trahi des engagements, etc.
Pour discréditer les « lanceurs d’alerte », les gens du pouvoir disent que ce sont des « paranos » ou encore des victimes de la « théorie du complot ». Ce qui s’est passé à Joinville démontre au moins la réalité des choses, et l’état de notre « démocratie ». Le CEDRA, lui, n’accepte pas, montre et dénonce, milite et appelle à AGIR pour remettre sur pied et la démocratie, et l’intérêt commun à tous.
Démarche 100% citoyenne
AGIR, dans sa longue démarche 100% citoyenne depuis 20 années, le CEDRA est celui qui a :
– éventé, cet été, le secret des cocottes-minutes du centre secret de Valduc/Salives, mettant sous les projecteurs les lourdes tares de ce site atomique (Bourgogne/Champagne) (3)
– levé, ces dernières années, le voile sur le dépotoir nucléaire de l’Andra à Soulaines-Dhuys (Champagne), le « Pays du mensonge permanent » aux rejets radioactifs illégaux, et peut-être pires…
– démontré, avec de multiples autres, les abominations du projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Lorraine/Champagne-Ardenne) : géologiques, techniques, scientifiques, éthiques…
NOTES
(1) mandatés contre les résistants au projet d’enfouissement, les gendarmes sur le terrain ont saisi au fil des années quels étaient les véritables opposants, et opposants à quoi
(2) autre démarche, disons « insolite » : cet appel téléphonique du capitaine xxx, en début d’été à un porte-parole du CEDRA, invitant celui-ci à déjeuner avec le colonel responsable de la gendarmerie départementale
(3) repris par l’ensemble de la presse nationale et internationale > communiqués et ensemble du dossier : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Valduc-une-installation-nucleaire?origine_sujet=LI201308