
Depuis quelques jours, les médias se sont emparés de l’affaire des sangliers morts sur les plages bretonnes. Les algues vertes sont pointées du doigt et pourtant, rien n’est encore sûr. Décryptage d’une affaire qui fait fi de la présomption d’innocence.
Mais qu’en est-il vraiment ? Pour les deux premiers sangliers, morts en mai dernier, les algues sont hors de cause. L’autopsie a révélé qu’un étouffement, conséquence de l’obstruction des voies respiratoires par la vase, étaient à l’origine de la mort des bêtes.
Pour les six sangliers découverts le 23 juillet, les résultats des analyses sont moins tranchés. Oui, les voies étaient également obstruées par de la vase, mais les scientifiques ont également détecté des œdèmes pulmonaires et une congestion des méninges sur quatre des six sangliers, laissant ouverte la piste des algues vertes.
Enfin, concernant la mort des dix-huit sangliers découverts hier, plusieurs pistes méritent d’être investiguées. Celle, bien sûr, de l’étouffement, celle des algues vertes et celle de l’empoisonnement volontaire. Les sangliers sont en effet des animaux nuisibles pour les cultures et sont dans la ligne de mire des agriculteurs.
Une autre piste est également suivie, celle des cyanobactéries (des microalgues) qui ont été retrouvées en quantités importantes dans les eaux environnantes, selon les premières analyses. Si les algues sont différentes, les causes de leur prolifération restent néanmoins les mêmes. (...) Wikio