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Bruxelles lance une consultation publique sur l’accord commercial entre l’Europe et les États-Unis
Article mis en ligne le 26 janvier 2014
dernière modification le 23 janvier 2014

Les citoyens européens pourront-ils donner leur avis sur le futur accord commercial entre les États-Unis et l’Europe ? Les États-membres ont été informés le 20 janvier du lancement d’une première consultation publique sur cet accord controversé (lire notre enquête) par le commissaire au Commerce, Karel de Gucht.

D’une durée de trois mois, à partir de mars, cette consultation portera uniquement sur le volet « protection des investissements ». Et notamment sur la possible intégration dans cet accord commercial d’une clause très critiquée de « règlement des différends » entre investisseurs privés et États.

Selon cette clause, des entreprises pourraient porter plainte contre un État si elles considèrent être pénalisées par des évolutions de la législation, comme une nouvelle législation du travail ou des règlementations environnementales trop « contraignantes ». (...)

Des milliards de dollars sont actuellement réclamés par des multinationales, là où un dispositif similaire a été mis en place, en compensation de mesures comme l’interdiction de produits toxiques, de l’extraction des gaz des schiste, l’encadrement de l’exploitation de l’eau, du sol ou du bois.

Revirement du gouvernement français ?

Une telle décision risquerait « de remettre finalement en cause la capacité à légiférer des États », a alerté le Sénat français dans un rapport. L’ouverture de cette consultation publique européenne permettra-t-elle de débattre sereinement de cette question ? Est-ce une tentative de la Commission européenne pour tester l’acceptabilité sociale d’une telle mesure, alors même que celle-ci ne fait pas partie officiellement du mandat actuel des négociateurs européens ? Ou du marketing « démocratique » pour éviter une vague eurosceptique lors des prochaines élections européennes ? (...)

« La position exprimée par le Parlement français contre ces tribunaux était pourtant claire », s’indigne au contraire Jean-Luc Mélenchon. L’Assemblée nationale avait demandé fin mai 2013 que le mécanisme concernant le règlement des différends entre investisseurs privés et États soit exclu du mandat de négociation.

(...)