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Sud-Ouest
Bordeaux : un collectif de soutien aux demandeurs d’asile a écrit une lettre à Macron
Le collectif de soutien aux réfugiés soudanais demande un « geste d’humanité » au président de la République
Article mis en ligne le 1er juin 2017
dernière modification le 18 juillet 2017

e Collectif de défense du droit d’asile des migrants du CAO de Mérignac a manifesté mercredi après-midi devant le Centre de rétention administrative de Bordeaux, installé dans le commissariat central de Mériadeck. Une opération destinée à plaider la cause des demandeurs d’asile soudanais qui, après avoir passé six mois au Centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Mérignac, se trouvent en situation d’urgence depuis la fermeture de celui-ci, le 15 mai.
L’action vise à soutenir une trentaine de demandeurs d’asile (ils étaient 48 au départ) accueillis au CAO en provenance d’un camp de Paris démantelé. Après la fermeture du CAO, 22 réfugiés ont été hébergés dans un foyer Adoma de Bordeaux. 11 autres ont été enfermés dans le centre de rétention de Mériadeck, dont cinq ont déjà été extraits pour être envoyés en Italie.

"Une situation scandaleuse"

Depuis qu’ils ne sont plus domiciliés au CAO, les demandeurs d’asile relèvent en effet de la directive européenne Dublin 3 : ils doivent déposer leur demande d’asile dans le pays d’Europe où ils ont débarqué la première fois. (...)

il y a peu, le préfet a « dédubliné » (il n’a pas appliqué la directive Dublin 3) les réfugiés du CAO de Talence, « c’est donc que c’est possible ». Pour quelle raison la préfecture refuse-t-elle aujourd’hui d’appliquer le même traitement aux réfugiés de Mérignac  ? C’est la question posée par le collectif.

« Détresse psychologique »

Mercredi, ce dernier est passé à la vitesse supérieure en écrivant une lettre au président de la République. Il détaille à Emmanuel Macron la « grande détresse psychologique » de ces demandeurs qui sont à Bordeaux depuis six mois. Ils ont appris le français, veulent rester en France, vivent dans la crainte permanente d’une arrestation (pour ceux qui sont en liberté au foyer Adoma) ou d’une expulsion (pour ceux du centre de rétention), après avoir vécu l’enfer dans leur pays d’origine et pendant leur fuite.

Et ce après avoir passé deux ans vendus comme esclaves en Libye. « Monsieur le Président, nous voulons croire que vous aurez à cœur de faire ce geste d’humanité », écrit le Collectif, qui espère une « dédublination » des demandeurs d’asile de Bordeaux.

Un collectif citoyen

Le Collectif de défense du droit d’asile des migrants du CAO de Mérignac a été créé il y a quelques semaines par des citoyens, soutenus par plusieurs organismes : RESF, Accueil réfugiés Talence solidarité, bénévoles CAO de Mérignac, EELV Aquitaine, LDH33, AC  ! Gironde, Accueil des réfugiés du Val de l’Eyre, FSU33, ASTI, Réseau universitaire AIME, Rénovation, Collectif pour l’égalité des droits, Cimade.