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Biodiversité : « Madame Batho, il faut stopper la financiarisation de la nature ! »
Article mis en ligne le 17 octobre 2012

Peut-on confier aux marchés financiers la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ? Verrons-nous bientôt en Europe des centaines de banques de « compensation biodiversité », vous proposant d’investir dans une forêt primaire ou une espèce menacée ? C’est à ces questions que doit répondre la ministre de l’Écologie Delphine Batho, à la Convention de l’Onu sur la biodiversité (COP11) qui se déroule en Inde. Le gouvernement français soutiendra-t-il la transformation de la nature en registre comptable ?

La ministre de l’Écologie, Delphine Batho, doit s’exprimer lors de la convention de l’Onu sur la biodiversité (COP11 [1]) qui se déroule actuellement à Hyderabad en Inde. Quelle sera la position du gouvernement français sur la « conservation de la biodiversité » et ses financements ? Ceux-ci sont destinés en priorité aux pays les plus pauvres économiquement, souvent les plus riches en termes de biodiversité (comme la République démocratique du Congo). Ils doivent permettre la mise en œuvre des décisions prises lors de la précédente conférence de Nagoya (Japon). Ces décisions visent à stopper d’ici 2020 l’érosion de la biodiversité et à assurer le « partage juste et équitable » des ressources génétiques [2]. La signature du « plan stratégique » avait d’ailleurs été conditionnée à ce que les pays, notamment « industriels », accroissent substantiellement leurs contributions. (...)

La « compensation biodiversité » va-t-elle être stoppée ? Ou au contraire, le gouvernement français va-t-il encourager, en France, en Europe et à l’échelle mondiale, des mécanismes qui mettent l’avenir et la préservation des écosystèmes dans les mains des acteurs et marchés financiers ? Ceux-là mêmes qui nous ont conduit dans le marasme économique actuel.