
Des chercheurs de l’Inserm ont administré à des souris un vaccin contre le mélanome en utilisant un rayon laser. Dépourvu d’adjuvant, ce nouveau type de vaccin pourrait être adapté à l’Homme et à différents agents infectieux.
Cette nouvelle devrait intéresser bien des industriels qui cherchent des alternatives, non seulement à la piqûre, mal vécue par de nombreuses personnes, mais aussi aux adjuvants qui font régulièrement l’objet de polémiques.
« Actuellement, un vaccin est injecté avec une aiguille qui traverse le derme et libère la solution vaccinale dans l’hypoderme ou dans le muscle. On court-circuite donc le derme et son réseau très dense de cellules dendritiques. Ces cellules sont des sentinelles extrêmement performantes du système immunitaire : elles présentent les antigènes aux lymphocytes T immatures en vue de leur différenciation en lymphocytes T effecteurs, capables d’éliminer l’agent pathogène. Nous voulions donc cibler spécifiquement ces cellules dendritiques du derme afin de stimuler la réponse immunitaire », explique Bernard Malissen, co-auteur de ces travaux parus dans Journal of Immunology. (...)
Testé en immunothérapie contre le cancer dans le cadre de cette étude, ce procédé de vaccination original pourrait tout à fait s’appliquer à tous types de vaccination, notamment contre des agents bactériens ou viraux. Des laboratoires se sont déjà manifestés pour poursuivre ce développement et mener des essais cliniques chez l’Homme.