
La série noire du nucléaire français s’allonge. Les ennuis volent en escadrille. Ils atteignent la crédibilité de la filière en même temps que les comptes d’EDF.
« Tant qu’on n’a pas vendu, on n’a pas perdu. » À Bercy, on se console comme on peut. Mais, mercredi, la valeur du portefeuille des participations de l’État a fondu d’environ 2 milliards d’euros avec la chute de près de 7 % de l’action EDF… La faute aux difficultés annoncées par l’électricien sur la construction de deux EPR à Hinkley Point (HPC) au Royaume-Uni. Des problèmes de sols, un terrassement difficile, et voilà le devis qui grimpe d’au moins 10 % (de 2à 3 milliards d’euros) et le calendrier qui est menacé de déraper. Encore.
À l’été 2017, ce chantier géant d’EDF avait déjà été réévalué. Le groupe avait changé son organisation et désigné un nouveau chef de projet. Et Bruno Le Maire avait averti le PDG, Jean-Bernard Lévy : « Il est maintenant impératif de tenir les délais et le cadrage financier. » Raté. (...)