
Tiens Berlusconi a encore fait parler de lui. Et pas pour rien cette fois. Non, pour une affirmation plus que douteuse :
« Mussolini a fait de bonnes choses. »
Scandale dans la presse, scandale parmi les élites européennes, scandale tout court. De la part du Cavaliere, ce type de phrases n’est pourtant pas si surprenant que ça. Ses accointances avec la part sombre de l’Italie sont loin d’être neuves.
Faut-il juste rappeler que les ex-membres du Mouvement social italien pullulent dans les rangs de la droite italienne ? Faut-il encore rappeler que la petite-fille de Benito Mussolini, Alessandra, briguait il y a peu la place de Berlusconi à la tête du Peuple de la liberté en vue de primaires jamais tenues ? (...)
Rappelons enfin qu’en la matière, Berlusconi n’en est pas à son coup d’essai : dans une interview donnée au journal anglais The Spectator en 2003, le même disait :
« Mussolini n’a jamais assassiné personne et envoyait les gens en vacances à la frontière. »
L’Italie a un rapport ambigu avec son passé noir. « Mussolini est celui qui a envoyé ma grand-mère à l’école », ai-je déjà entendu dire. Pour ma part, il est celui qui a fait émigrer mon grand-père en France.
Le sujet est épineux. Avant-hier, Alessandra Mussolini traitait d’ailleurs de « tête de con » un journaliste de La7 ayant déclaré n’avoir « aucun respect » pour Benito Mussolini. (...)