
Article du Figaro du 3-2-2013 : Bébé mort in utero : le parquet ouvre une enquête
(Une mère a perdu son enfant in utero après n’avoir pu accoucher le jour dit en raison d’un service débordé. Son compagnon a porté plainte contre X : il estime que l’hôpital est responsable du drame).
Un bébé est-il mort faute de place à l’hôpital ? C’est ce que pense un couple de la région parisienne qui a perdu son enfant in utero vendredi. Ils accusent la maternité Cochin-Port-Royal de Paris d’être responsable du drame faute d’avoir pu les accueillir comme prévu en raison d’un service débordé. Le couple a déposé dimanche matin une plainte contre X pour « homicide involontaire par négligence ». Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour éclaircir les circonstances du drame. Plus tôt, se déclarant très émue, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait ordonné une « enquête exceptionnelle, à la fois administrative et médicale ». Des premiers éléments de compréhension devraient être connus lundi en fin de journée. (...)
Dans Le Parisien , le père, Stéphane, revient sur les événements. Effectuant une grossesse à risques avec possibilité de donner naissance précocement, sa femme, Déborah, avait rendez-vous jeudi à 7 heures à la maternité, qui dépend de l’AP-HP, pour déclencher l’accouchement. Le rendez-vous ayant déjà été reporté, Stéphane appelle pour se le faire confirmer, mais on lui répond d’attendre et de venir à 11 heures. Ce que le couple fait, mais, à l’heure dite, on leur déclare qu’aucune chambre n’est disponible. Ce délai inquiète le couple, car, la semaine précédente, Déborah était venue aux urgences : le bébé ne bougeait pas beaucoup. Après avoir insisté auprès du médecin de garde, les parents sont redirigés vers les urgences de Port-Royal. (...)
Le personnel hospitalier est sous le choc (...)
Le gynécologue a confirmé que « le déclenchement était bien prévu jeudi » et que, ce jour-là, à la maternité Port-Royal, « on était en saturation totale ». « On peut penser que, si la jeune femme avait accouché comme prévu, le bébé serait vivant », estime-t-il. (...)