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Greek Crisis
Beauté et lumière
Article mis en ligne le 11 octobre 2016

Sous l’Acropole... la vie se présente parfois comme dans un ailleurs éloigné. Certitudes et incertitudes cheminant et... se télescopant alors main dans la main. Mes amis, tous touchés par la dite “crise”, laissent plus que leurs plumes sur ce chemin étroit... disons à sens unique. Notre Panagiótis P. a tiré toute sa révérence en mai dernier et voilà que Stávros, se plaint d’être trop souvent paralysé “par de la migraine et des autres céphalées... vertiges ainsi inexpliqués. La Grèce... ce ciel bas et lourd qui pèse sur moi comme un couvercle. Cela dure près de sept ans”, me dit-il.

Entre les ruelles du... centre-ville, dit “polypathe” d’Athènes, nous observons les petits travaux d’entretien avec toute la considération nécessaire pour le travail existant par les temps qui courent. La vie quotidienne étant décidément installée au beau milieu de l’inanité imposée (et souvent dans ses nouvelles marges), changement de régime servi comme sur un plateau par les mémoranda successifs depuis 2010, les stratégies de vie et de survie s’y adaptent comme elle peuvent.

J’ai rencontré S. dans un studio d’une radio il y a quelques jours, nous étions tous invités... en qualité d’analystes de l’actualité grecque et internationale, émission forcement nocturne, tardive comme autant notre supposée parole anticipative. “La veille du 15 Août... ils nous ont coupé l’électricité, nous ne pouvions plus régler les factures. J’ai eu un mail fou à trouver... un compromis pour que le courant nous soit rétabli. L’âge de pierre...”, nous a-t-il confié avec suffisamment d’humour et de dérision, forcement hors micro. Journalisme à contre-courant. Belle analyse !

“Nous remboursons davantage pour... devoir encore plus”, peut-on lire sur un écriteau tenu par la figure d’un clown... établi devant une boutique, près de la place de la Constitution (Sýntagma). Nos touristes d’octobre, heureux d’avoir échappé aux foules des mois d’été ne lisent pas le grec. (...)

Dans un café des vieux, on commente les nouvelles du jour comme de notre nuit historique : Pêle-mêle, la présence trop fréquente des sous-marins turcs en mer Égée, le décès d’un de leurs et du quartier, “sauf qu’il était encore plus malade que nous”, enfin, il est question des récentes diminutions (successives) des pensions et des retraites. (...)

Les Grecs désormais observent, et ils observent alors tout, des gestes des... comédiens et alors doublures du vivant. Lorsque le cortège des retraités s’approchait de la résidence officielle du Premier Ministre, le Palais Maxímou (le “Matignon” grec), “les forces de l’ordre ont alors chargé contre nos vieux”. Dernier Tsiprisme en date provoquant en Grèce un bien profond écœurement et même dégoût, ajouté à tous... les autres dégoûts précurseurs.

Durant cette même semaine (dernière), Alexis Tsipras a reçu dans “son” Palais Maxímou les représentants des Juges, ces derniers s’assuraient ainsi (déclarations faites aux médias) que leurs traitements, indexés sur ceux des députés, retraites comprises, ne seront pas affectés par les coupes sobres que subissent toutes les autres catégories socioprofessionnelles du pays. Cela s’apparente à une tractation qui perdure, la dite “Justice” en Grèce, n’a jamais été (suffisamment) à la hauteur lorsqu’il a été question de défendre l’intérêt commun face aux mémoranda anticonstitutionnels, voire de défendre l’intérêt commun tout court. (...)

Ce dernier temps, les gouvernants Tsiprosaures ont déclenché toute une (présentée comme) polémique avec l’Église Orthodoxe Grecque, déjà à propos de l’enseignement de la religion (et des religions) à l’école, dans un pays où l’Église n’est pas séparée de l’État... sauf que l’État est dans la main des mondialisateurs, la Grèce n’etant plus un pays, mais un territoire néo-colonisé, administré depuis l’étranger, histoire entre autres, d’appliquer l’expérimentation... holistique et totalitaire de la “gouvernance planétaire”.

Dans... les territoires où l’Église n’est certes pas séparée de l’État... sauf que les mondialisateurs de l’ordre supposé nouveau, autrement-dit les représentants de la Troïka, ont récemment exigé du “gouvernement”, tout comme de l’Église, de cesser de faire sonner les cloches lors des messes, et de ne plus procéder publiquement à la célèbre procession de l’Épitaphe du Vendredi Saint.

Durant ces... Épitaphes, les fidèles suivent le cercueil de Jésus les bougies allumées à la main, faisant le tour de la paroisse, puis celui des places centrales des villes grecques, et chaque église sort son épitaphe et entame une procession accompagnée par une fanfare qui joue un chant funèbre. Enfin, il est aussi demandé à l’Église par les Troïkans... d’écourter le temps des messes, surtout, de celles de la Semaine Sainte (reportage presse grecque et Radio “Realfm”, 4 octobre 2016).

Le diable se cache décidément dans les détails, et cette immiscion Troïkanne jusqu’aux pratiques concrètes des Grecs, cache mal la volonté de détruire les spécificités culturelles (parmi d’autres) de tout un peuple. C’est alors ainsi que l’uniformisation mondialisante ne trouvera plus aucun obstacle. (...)

Enfin, (et) à mon avis, cette affaire... supposée fracassante du dernier épisode entre les Tsiprosaures et l’Église, sert d’écran de fumée, pour que les medias (déjà aux ordres des faiseurs du bas monde) ne disent plus un seul mot du crime politique (et crime tout court), commis par le “gouvernement” SYRIZA/ANEL, à savoir, la mise en vente de l’ensemble des Régies municipales (et régionales) de la distribution d’eau potable en Grèce, via l’hyper caisse (sorte de Treuhand) à laquelle sont cédés tous les biens de l’État grec... et cela pour une durée de 99 ans (Mémorandum Tsipras).

Dans le même ordre d’idées et de faits, les responsables du Centre médical solidaire métropolitain d’Ellinikón (Sud d’Athènes), viennent de dénoncer dans un communiqué publié la semaine dernière, la vente (privatisation) de l’ancien aéroport d’Athènes et de son site, rappelant par la même occasion que jusqu’en 2015, SYRIZA prétendait soutenir la lutte des habitants et de la majorité des élus locaux contre cette “vente”, en réalité... un don, au seul bénéfice des prétendus “investisseurs.” (...)

Un récent rapport de la Banque Nationale de Grèce... prévoit la fermeture du 40% des petites et moyennes entreprises et commerces (restant) au pays, seulement, sur l’île de Póros, les esprits tout comme les discussions tournent naturellement autour de la catastrophe causée par un orage très violent et de très courte durée (trente minutes), ayant frappé le Golfe Saronique durant la soirée du 7 octobre. (...)