
La Solidarité doit contribuer à briser les chaînes :
La faim, l’isolement.... ce sont des chaînes qu’il faut briser et donner envie aux personnes de se prendre en charge et de s’engager.
(...) La solidarité ne procède pas de la charité : « on donne aux plus démunis » dans une démarche d’éducation populaire… et non d’assistanat.
Le Secours populaire ne donne pas la nourriture gratuitement, il demande une contribution volontaire de 1 € par personne… C’est à dire qu’il permet à des familles d’accéder à des produits alimentaires de qualité à moindre coût.
Il responsabilise ceux et celles qu’il accueille et très souvent leur donne envie d’agir pour eux-mêmes en les accompagnant et même en les invitant à rejoindre l’équipe des bénévoles. (...)
Les mouvements de solidarité ne déresponsabilisent pas les personnes qui se présentent aux permanences, ils contribuent à les mobiliser, à leur redonner confiance en eux et à leur donner des outils pour se prendre en charge.
Quand nous recevons une famille surendettée, nous ne remplissons pas son dossier.
Nous l’accompagnons pour qu’elle le fasse par elle-même. (...)
Les associations comme les Familles laïques qui assurent des permanences sociales, contribuent non à faire de la réparation sociale mais à donner l’envie à toutes et à tous à s’engager dans les luttes sociales.
Nous avions une association vieillissante sur Melun, le soutien apporté à plusieurs familles a permis à la fois aux personnes aidées à voir le jour, et à la fois à plusieurs jeunes de se mobiliser contre la pauvreté en assurant des permanences et en participant aux manifestations « droit au logement ».
Aujourd’hui l’association melunaise est active. (...)
Ah si les politiques qui veulent, non se faire un plan de carrière mais changer la société pour la faire plus humaine et plus solidaire arrêtaient de traverser les cités une fois tous les 5 ou 6 ans pour mendier des voix et participaient à la vie associative locale, il n’y aurait plus cette césure entre la peuple et les « édiles » !