
(...) En Occident, 9 % des décès sont imputables aux maladies nosocomiales, 34 % ailleurs dans le monde, soit 16 millions de personnes au total et par an. Elles sont de loin la première cause de mortalité humaine devant les cardiopathies et les accidents vasculaires qui tuent chaque année 13,2 millions de personnes. Dans les pays riches, avec 69 morts pour 100 000 habitants, elles se classent en seconde position devant les cancers du poumon et à égalité avec les maladies vasculaires. L’hygiène des mains est en train de réduire ces nombres de moitié.
(...) Thierry raconte à la manière d’un polar l’histoire d’un homme chargé de comprendre pourquoi tant de gens meurent là où ils devraient guérir et comment on pourrait faire pour améliorer la situation. Cet homme, c’est Didier Pittet de l’Hôpital Universitaire de Genève, un toubib, acharné comme un pitbull qui va tomber sur l’incroyable vérité : les patients meurent parce que les soignants ne se lavent pas correctement les mains.
Personnellement, depuis le travail de Florence Nightingale, je pensais que la question de l’hygiène dans les hôpitaux était une affaire réglée comme du papier à musique, que chaque soignant avait la procédure de nettoyage des mains tatouée au fer rouge sur l’avant-bras ou un truc comme cela. Qu’à la limite, on pouvait comprendre que ce soit plus difficile de se laver les mains dans un hôpital de brousse ou de guerre, sans eau courante… mais chez nous ? Dans les sociétés où la santé coute un bras et où des appareillages et des molécules toujours plus sophistiqués viennent améliorer chaque jour le pronostique vital de tant de gens ?
Mais voilà, comme partout, le diable se cache dans les détails et ici, le détail qui tue, c’est le temps mis à se laver entre chaque patient et le fait qu’avec la gestion en flux tendu du personnel, ce temps, on ne l’a plus vraiment. (...)
On a tout : les connaissances, les procédures, les techniques, la formation, tout… sauf le temps.
Et c’est là que l’épopée du docteur Pittet commence : puisqu’on n’a pas le temps de se laver correctement les mains, il faut les désinfecter autrement. Et autrement, c’est toute l’histoire du livre de Thierry Crouzet ou comment le travail de Didier Pittet a probablement déjà sauvé des millions de vies dans le monde, en toute discrétion et en toute efficacité.
Vous ne le savez peut-être pas, mais une innovation a changé votre vie. En vous frictionnant les mains avec un gel hydro-alcoolique, vous vous protégez des maladies.
Voici l’histoire de ce produit révolutionnaire libre de tout brevet, offert en cadeau à l’humanité par le professeur Didier Pittet et son équipe des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Du médecin de brousse aux laboratoires pharmaceutiques, tout le monde peut désormais fabriquer cette solution permettant de sauver des millions de vies grâce à des soins plus sûrs.
Suivre l’aventure médicale de Didier Pittet, c’est découvrir qu’une autre humanité est possible avec la promesse de basculer d’une économie de prédation à une économie de paix. (...)