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Aujourd’hui la force des médias c’est la construction d’une communauté
Interview : Pierre Haski fondateur de Rue 89 -
Article mis en ligne le 6 septembre 2013

"L’information de qualité à l’heure du low cost" : en retenant ce thème pour le troisième colloque de la presse numérique d’Aqui.fr le 20 septembre à Cenon, nous avons l’ambition de faire le point des bonnes pratiques professionnelles en compagnie de quelques-uns des principaux éditeurs français. Pierre Haski, co-fondateur de Rue 89 est de ceux-là et il témoigne, ici, du rôle majeur que le site accorde aux lecteurs, à l’internaute, dans la recherche de la crédibilité de l’information. Et plus encore dans la refondation du journalisme.

@qui ! - Rue 89 aura bientôt sept ans d’existence. Pierre rappelez nous la genèse de ce journalisme réinventé...
Pierre Haski - Rue 89 est née d’une intuition, pas d’une étude de marché...mais d’une intuition journalistique et d’une pratique, celle de journalistes qui ont découvert les blogs dans les années 2004-2005. Moi même j’étais correspondant en Chine et j’avais un blog sur la plateforme de Libération..

Ce qui nous avait frappé lorsque nous avons confronté nos expériences, par la suite, c’est l’irruption du lecteur. Tout d’un coup il devient un acteur et plus un simple consommateur passif. Un acteur de la fabrique de l’info. Et là, à travers cette pratique, le journaliste trouve deux éléments fondamentaux : le premier c’est que le lecteur devient un acteur d’un écosystème et pas simplement un acheteur abstrait et le second c’est qu’on peut renouer le contrat de confiance qui a disparu entre les journalistes et leurs lecteurs. Et cela, c’est fondamental pour notre métier. En partant de ce constat, on est passé de l’expérience individuelle du bloggeur à une expérience collective d’un site d’informations ...

C’est, là, le concept de base de Rue 89 : on est parti de cette intuition sans savoir à l’époque, en 2006, qu’on était face à LA grande crise de la presse, que l’on était à un moment de bascule. On s’est rendu compte, en avançant, qu’on avait commencé à expérimenter la voie de l’avenir. (...)