
Malgré un processus complet, l’audit commandé par l’Union Européenne reposait sur des bases incomplètes. La réalisation de l’audit commandité par le gouvernement Français a été confiée aux exploitants nucléaires eux-mêmes, (CEA, Areva et EDF) et celui-ci a été analysé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Cet audit, réalisé intégralement au sein du consortium nucléaire français, s’est borné à étudier les problèmes liés à des événements naturel (séismes, inondations…). Risque terroriste, chute d’avion, virus informatique : aucun risque d’agression externe d’origine “non-naturelle” n’est pris en compte.
Il est à noter cependant que l’évaluation de la sécurité des installations nucléaires, qui complète les audits de sûreté, vient d’être transmise au Conseil de l’UE. Il ne s’agit pas, ici, de sûreté, mais de sécurité nucléaire : la sécurité des installations concerne les actes malveillants tels que les actions terroristes, le vol de matière radioactive ou l’intrusion sur les sites (physique ou informatique). (...)
les experts de Greenpeace sont allés au delà du travail de l’ASN, soulignant au sujet des réacteurs de 900 MW et de 1300 MW que :
Le vieillissement des centrales peut jouer un rôle dans l’aggravation du phénomène accidentel voire provoquer le phénomène accidentel, comme par exemples les micro fissures découvertes sur la cuve du réacteur n°1 de Gravelines
L’usage de gaines de combustibles en zirconium joue un rôle non négligeable dans le rejet d’hydrogène et le risque d’explosion en situation de dénoyage des combustibles (les assemblages combustibles ne sont plus submergés dans l’eau mais sont à l’air libre)
De même le recours à la sous-traitance n’a pas été traité de façon à parvenir à le conclusion qu’il était compatible avec la sûreté et la radioprotection
Les tests de résistance auxquels sont soumises les centrales nucléaires européennes ne sont pas fiables. ils ne semblent constituer, pour l’instant, qu’une tentative pour restaurer la confiance dans le nucléaire…
Face aux conclusions de l’étude commandée par Greenpeace, la fermeture immédiate de Fessenheim s’impose. Greenpeace souhaite que l’ASN travaille sur les nivaux de risques et de dangerosité… afin d’identifier les autres fermetures nécessaires.