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La dépêche
Auch. Élan de solidarité pour une famille sans papiers
Article mis en ligne le 2 avril 2014

La famille Murati est dans l’obligation de quitter le territoire. Inadmissible pour l’association des parents d’élèves de l’école Arago où sont scolarisés les enfants.

« On se mobilise pour obtenir la régularisation d’une famille sans papiers, menacée d’expulsion, dont les trois enfants sont scolarisés ici. »

À l’entrée de la maternelle et de l’école élémentaire Arago, le message de l’association des parents d’élèves a été bien reçu. Lundi soir et encore hier soir, les feuilles de pétition, qui seront remises au préfet, se garnissaient. Un soutien appréciable pour la famille Murati qui, après avoir épuisé tous les recours administratifs, s’est vu signifier, le 27 février, une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce couple de Kosovars avait quitté l’Albanie il y a 3 ans avec leurs trois enfants. Ils résident depuis février 2011 dans le Gers. « Denis qui a 8 ans, Elsa 6 ans et Tony 3 ans ne connaissent que la France. Ils parlent le français, comme leur père, n’ont jamais manqué l’école et sont intégrés ici comme nos enfants », fait valoir Alexandrine Riveyrand. Sa fille Norah est la meilleure copine d’Elsa. « Elles s’invitent pour leurs anniversaires. Norah me ramène des mots d’albanais, c’est ça la richesse, c’est comme ça que j’ai été éduquée. Si je suis au soutien de la famille Murati, c’est pour des raisons humaines. A la base c’est une histoire d’amitié. »

Une dimension humaine, d’autant plus forte quand l’avenir de trois jeunes enfants est en jeu, qui se heurte au respect du droit et à la législation sur le séjour des étrangers. (...)

Ayant été déboutés de leur demande de droit d’asile, les Murati avaient 1 mois pour quitter la France. Depuis le 27 mars, date d’expiration de l’OQTF, ils se trouvent donc dans l’illégalité... et surtout dans une extrême précarité qui explique l’élan de solidarité. Le père a présenté un CDI aux autorités pour tenter de fléchir leur position. « On est en train de faire analyse ce contrat de travail par les services de la DIRECCTE », indique Christian Chassaing.