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Le Grand Continent
Au Soudan, la guerre a contraint plus d’1,5 millions de personnes à fuir
#Soudan #exiles
Article mis en ligne le 3 juin 2023

Le conflit déclenché le 15 avril dernier au Soudan a contraint plus d’1,5 millions de personnes à quitter leur foyer pour fuir les combats, tandis que la suspension des négociations visant à instaurer un cessez-le-feu durable par l’armée soudanaise éloigne les perspectives de paix.

Le Soudan — et particulièrement la région du Darfour ainsi que la capitale Khartoum — est, depuis le 15 avril, le théâtre d’affrontements armés entre les combattants de l’armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR), une milice dirigée par Mohamed Hamdan Daglo (surnommé Hemeti).

Hemeti est un ancien homme de main d’Omar el-Bechir, devenu le numéro deux du pouvoir soudanais, après Abdel Fattah al-Burhan, suite au putsch de 2021.
Considéré comme l’un des hommes les plus riches du Soudan, Hemeti tire une part importante de ses revenus de l’exploitation de mines d’or — dont le pays fait partie des principaux producteurs au monde.
Cette importante manne financière lui sert à équiper sa milice privée — qui, selon certaines estimations, serait constituée de 70 000 combattants1 — via la société Al Junaid Multi Activities Co Ltd, détenue par Daglo et ses deux fils2. (...)

Jeudi 1er juin, les États-Unis ont imposé des sanctions à quatre entreprises soudanaises qui, selon le Trésor américain, tirent des revenus du conflit en cours et « contribuent » à celui-ci. Les quatre entreprises (dont Al Junaid) visées sont toutes affiliées aux forces qui se battent pour le pouvoir : deux du côté des Forces de soutien rapide, et deux affiliées aux forces armées soudanaises3.

Sept semaines après le début du conflit, aucun signe ne semble indiquer une fin des combats. (...)

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le conflit au Soudan a contraint 1,5 millions de personnes à fuir leur foyer entre le 15 avril et le 31 mai, dont la majorité résidaient au Darfour, dans le sud-ouest du pays, ou bien aux environs de Khartoum. La majeure partie des 378 000 personnes ayant quitté le pays s’est rendue en Égypte, au Tchad ou au Soudan du Sud. (...)