
Le rail cristallise les tensions outre-Manche. Lundi 1er janvier, les prix des billets de train ont augmenté de 3,4 % dans l’ensemble du Royaume-Uni, soit la hausse la plus importante depuis cinq ans. Calculée en fonction du taux d’inflation relevé en juillet 2017, cette augmentation a provoqué la colère des usagers britanniques, qui ont été nombreux à manifester mardi devant une quarantaine de gares du pays. “Comme le rythme de l’augmentation des salaires est resté largement inférieur à celui de l’augmentation du prix des billets, il s’agit là d’une charge supplémentaire pour les voyageurs et ceux qui prennent le train pour se rendre au travail, dont le porte-monnaie est déjà mis à rude épreuve, d’autant plus qu’ils n’ont pas d’autre choix que de prendre le train”, constate le quotidien conservateur The Daily Telegraph.
(...) Les limites du modèle de l’usager financeur
Cette hausse relance le débat sur l’avenir du rail britannique, géré par des opérateurs privés depuis la privatisation lancée en 1994 et que certains, à l’image du dirigeant travailliste Jeremy Corbyn, aimeraient ramener dans le giron de l’État. “On sait que l’argent rapporté par la hausse du prix des billets est nécessaire pour rénover les voies et le matériel roulant. Et il a été décidé il y a plusieurs années de faire supporter la majeure partie des coûts aux passagers plutôt qu’aux contribuables en général”, affirme le Daily Telegraph. (...)