
Le 6 avril, moins d’un mois après la triple catastrophe subie par la côte nord-est de la principale île du Honshu (séisme de magnitude 9, tsunami, explosion de la centrale nucléaire de Fukushima), alors que d’autres séismes viennent s’ajouter aux répliques, et que la nature ne cesse de s’acharner autour des bâtiments de la centrale, le gouvernement japonais décide de rouvrir les écoles du département de Fukushima.
L’école accueillerait 85 nouveaux élèves transférés des régions victimes du tsunami et du tremblement de terre. (...)
Dans ce village, des mesures effectuées à divers endroits attestent de taux dépassant les 30 millisieverts cumulés.
Alors que des écoles affichant un taux de radioactivité parfois supérieur à celui enregistré dans la zone d’évacuation des 30 km sont rouvertes, l’Agence gouvernementale pour la sécurité nucléaire demande à toutes personnes résidant dans les zones dont les taux de radioactivité sont compris entre 10 et 50 millisieverts de rester confinées, ou de se réfugier sur des terres plus saines. Au-delà de 50 millisieverts, il est fortement recommandé à la population de se confiner dans une pièce de béton, ou de partir. (...)
du 5 au 7 avril, selon les résultats de l’enquête menée auprès des écoles primaires et collèges par le département de Fukushima, 75,9% des écoles primaires et collèges présentaient un taux dépassant la norme acceptable établie par la Constitution, et 20,4% entraient dans la catégorie nécessitant un « traitement particulier pour risque d’irradiation ».
La mise en ligne publique de ces données par le ministère de l’Education, données qui révèlent notamment un taux de 21 microsieverts/heure à un mètre du sol et 30 microsieverts/heure au sol dans l’école primaire de Tsushima (commune de Namie), ne compromettra pas pour autant la rentrée des classes qui a eu lieu comme à l’accoutumée du 5 au 7 avril dans la totalité des écoles. (...)
Les effets de la radioactivité étant plus sensibles chez l’enfant que chez l’adulte, et les sols des cours d’écoles étant recouverts de sables volatiles facilement inhalables, le représentant du Groupe de réflexion sur l’obsolescence des équipements de la centrale de Fukushima, M. Sakagami Takeshi, a demandé la révision de la décision de réouverture des groupes scolaires, après consultation des habitants.
Malgré les voix qui s’élèvent, non seulement les classes continuent leur activité, mais c’est cette fois au tour des garderies d’ouvrir leurs portes (...)
Le conseiller du ministère de l’Intérieur, professeur spécialisé dans le nucléaire à l’université de Tôkyô, M. Kosako Toshisou, a donné sa démission le 29 avril. M. Kosako motive sa décision dans une lettre rendue publique par la NHK le 30.
Depuis l’explosion de la centrale de Fukushima, le gouvernement n’aurait pas tenu compte des demandes de mesures à prendre émises par la commission de sécurité nucléaire pour préserver la population contre la radioactivité présente sur le territoire. M. Kosako estime que la politique à cet égard est toujours insuffisante et met en danger la population. Il réclame une coopération internationale d’urgence sur la question.
Les familles de Fukushima, inquiètes du sort de leurs enfants, soutenues par diverses associations japonaises, se mobilisent pour une meilleure gestion de la radioactivité dans l’espoir d’une révision des décisions de réouverture prises par le gouvernement.(...)
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