
De nouvelles manifestations contre le nucléaire ont eu lieu ce week-end au Japon. Un campement permanent est installé devant le ministère de l’Economie. Et la situation à Fukushima même reste très inquiétante.
Je reviens d’un court séjour au Japon où la situation de Fukushima et du nucléaire continue d’être le sujet principal de discussion. La résistance de la société civile est persévérante et passive comme le montre le campement permanent face au ministère de l’Economie. (...)
Elle est aussi active : une nouvelle grande manifestation a eu lieu dimanche 13 octobre. Une dizaine de milliers de participants, selon les chiffres publiés, ont parcouru les rues de Tokyo et convergé vers le siège de Tepco, l’entreprise qui gère la centrale de Fukushima. On peut accèder à des images sur une video postée par un participant. On voit le style bon enfant populaire de ces « rallyes » organisant la résistance.
Les cœurs de trois réacteurs de la centrale accidentée il y a deux ans et demi ont fondu, ils ont traversé l’enceinte de confinement et ont enfoncé le béton. Leur état nécessite des mesures permanentes de refroidissement et même d’injection d’azote pour éviter l’explosion, la situation exacte de ces « corium » et leur évolution ne sont absolument pas maîtrisées et si on continue à ne rien faire de plus, cela ne peut évoluer vers un démantèlement. Bien au contraire, le risque d’évolution dramatique demeure, bien plus élevé que pour toute centrale « en bon état » avec ou sans nouveau tremblement de terre. (...)