Soutenu par la France, le pouvoir autocratique du clan Bongo continue de défier sa société civile,
qui ne se laisse pas intimider par les violences policières et militaires.
Alors que le mouvement de
contestation au Gabon continue de dénoncer le verrouillage et la corruption du clan Ali Bongo, que les
douze plus grands syndicats du pays menacent d’entrer en grève générale d’ici trois mois, les étudiant.e.s
du campus Omar Bongo sont en lutte depuis janvier, harcelé.e.s par la police, les grévistes exigent le paiement des bourses et la suppression de la limite d’âge pour leur
obtention.
Mais cette question de droits des étudiant.e.s est devenue affaire politique, le « gouvernement »
Bongo semblant en faire une question personnelle.
En avril, les forces-anti-émeutes, renforcées par des
militaires, bloquent les entrées, bombardent l’université de Libreville aux lacrymogènes, chargent et
procèdent à des arrestations arbitraires. Loin de se laisser intimider, les étudiant.e.s ripostent et saccagent
le rectorat, provoquant de nouveaux affrontements. En juin, 19 étudiants sont incarcérés sans motif dans
des conditions barbares (qui provoquent de graves problèmes de santé) et entament alors une grève de la
faim.
Retardé depuis plusieurs mois, le procès d’un étudiant considéré comme l’un des leaders d’une des
AG, Nicolas Ondo, arrêté pour avoir voulu "incendier l’université" a fini par avoir lieu, avec un verdict de
quatre mois de prison, dont deux avec sursis. Son procès a d’ailleurs été l’occasion de menacer de tirer à
balles réelles sur la foule venue soutenir le prisonnier politique.
Le bras de fer continue, et la violence d’Etat alimente une contre-offensive courageuse.
La
détermination des grévistes ne devrait donc pas faiblir de sitôt, d’autant qu’un second front s’ouvre sur
l’Université : le syndicat SNEC est entré lui aussi en grève, depuis mars.
Sud Etudiants et la FSE exigent la libération de Nicolas Ondo et de tou-te-s les prisonnier.e.s
politiques !
Nous apportons notre soutien internationaliste aux étudiant.e.s et travailleur-euse-s en lutte !!
Contacts :
Fédération SUD Étudiant
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Fédération Syndicale Étudiante
06 13 96 43 47
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