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Armes à l’uranium appauvri au Mali : deux parlementaires interpellent le ministre de la Défense
Article mis en ligne le 2 mars 2013

La France utilise-t-elle des armes à l’uranium appauvri au Mali ? Un député et une sénatrice viennent de poser la question au gouvernement

Question du député André Chassaigne (PC) au ministre de la Défense le 27 février 2013

Monsieur André Chassaigne attire l’attention de Monsieur Jean-Yves Le
Drian, Ministre de la Défense, sur l’utilisation d’armes à l’uranium
appauvri au Mali.

Selon des informations concordantes, l’armée française utiliserait au
Mali des armes à uranium appauvri, définies comme étant des « munitions
fléchées à l’uranium appauvri ». Cet usage militaire par aéronefs et
certains blindés n’a pas été démenti par l’armée française. De telles
armes sont utilisées au nom de « l’efficacité » pour pénétrer dans les
blindages ou béton.

Mais elles ont des effets néfastes et de très longue durée, connus depuis longtemps, par la contamination des zones impactées. Elles ont notamment un effet toxique sur les plantes et sur le bétail, intégrant ainsi la chaîne alimentaire.

De plus, l’utilisation de ces armes est illicite, car en violation des règles internationales de radioprotection. (...)

Question écrite n° 04198 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) publiée dans le JO Sénat du 24/01/2013 - page 243.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre de la défense quant aux mesures prises par la France suite à la Résolution du Parlement européen du 22 mai 2008 (2009/C 279 E/18) sur les armes contenant de l’uranium (appauvri) et leurs effets sur la santé humaine et l’environnement.

Elle rappelle que les armes à l’uranium appauvri ont été largement utilisées dans de multiples conflits depuis la guerre d’Irak de 1991, tant sous la forme de munitions que sous celle de blindages renforcés contre les missiles et les tirs d’artillerie.

Classées « conventionnelles », elles sont fabriquées par un nombre croissant de
pays dont la France qui est le seul pays européen dans cette situation.
Malgré l’absence de preuves scientifiques irréfutables, ces armes sont fortement soupçonnées de provoquer des malformations congénitales, ainsi que d’accroître les cancers et leucémies, tant parmi les militaires que les populations civiles, dans les pays où ces armes sont utilisées mais peut-être aussi dans les zones où elles sont fabriquées et testées.

Il semble également que les projectiles manquant leur cible puissent provoquer une contamination des sols et des nappes phréatiques aux conséquences graves et durables pour les populations civiles comme pour l’environnement.

La résolution du 22 mai 2008 votée par le Parlement européen affirme que « l’emploi d’uranium appauvri dans les conflits viole les règles et principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et environnemental, écrit et coutumier ». (...)