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Greenpeace
Arctique : Total fera-t-il tache (d’huile) ?
Article mis en ligne le 26 septembre 2012

Après la suspension des forages par Shell puis par Gazprom ces dernières semaines, Total fait aujourd’hui une annonce fracassante en matière d’exploitation du pétrole en Arctique.

Dans le Financial Time aujourd’hui quelques heures seulement après la confirmation de la condamnation de Total par la Cour de cassation dans l’affaire Erika, Christophe de Margerie explique que « Les industriels devraient s’abstenir de chercher du pétrole dans ces eaux car les risques liés à l’environnement y sont trop élevés ». Le PDG de Total souligne ensuite qu’une « marée noire ferait trop de dégâts pour l’image de la compagnie ».C’est un message clair lancé par l’une des plus grandes compagnies pétrolières au monde qui pourrait sonner comme un coup de semonce dans le milieu des investisseurs : forer en Arctique est risqué. Pour l’environnement, mais aussi pour des questions de réputation, d’assurances, de financements.

La prospection pétrolière en Arctique est hautement risquée pour la région et aurait des répercussions sur toute la planète : 84 % des réserves que renferme l’Arctique se trouvent en mer. Or, d’après les estimations de l’agence américaine Minerals Management Service, il existe une possibilité sur cinq pour que les blocs de concession situés dans l’océan Arctique ou à proximité de l’Alaska soient à l’origine d’une marée noire importante au cours de leur durée d’exploitation. Températures glaciales, conditions climatiques extrêmes et éloignement géographique constituent de sérieux obstacles aux interventions de dépollution. Ron Bowden, haut responsable d’une entreprise canadienne spécialisée dans les interventions port marées-noires, a d’ailleurs souligné à ce titre qu’il n’existait à l’heure actuelle « aucune solution ou méthode qui nous permettrait de récupérer du pétrole en cas de marée noire en Arctique. » (...)

Ne nous voilons pas la face, cette déclaration n’est pas dénuée d’intérêt stratégique : si Total n’a pas investi dans les forages pétroliers en Arctique, l’entreprise suit de très près les projets gaziers. (...)