
Dans les eaux glacées de l’Antarctique, les baleiniers japonais et les bateaux de l’association écologiste Sea Shepherd se sont à nouveau accrochés. Chaque camp accuse l’autre d’être l’agresseur.
Mercredi 20 février, Sea Shepherd a affirmé qu’un baleinier japonais était volontairement entré en collision avec plusieurs de ses bateaux. Moins d’une semaine après ses heurts, la confrontation entre écologistes et chasseurs ne s’est pas calmée, bien au contraire. Selon Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, le navire-usine japonais Nisshin Maru a tamponné le bateau Bob Barker, parti pourchasser les baleiniers pendant la campagne de chasse.
De son côté, l’institut japonais de recherche sur les cétacés, co-gestionnaire de la pêche, affirme via son site internet que plusieurs navires de Sea Shepherd ont heurté le Nisshin Maru lorsque ce dernier tentait de s’approvisionner en carburant auprès du pétrolier Sun Laurel. (...)
Canberra, la capitale de la fédération australienne, est farouchement opposé à la pêche à la baleine et a porté plainte en 2010 devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour mettre un terme à cette pratique que poursuit le Japon sous des couverts scientifiques. Mais le gouvernement s’est toujours refusé à envoyer un bateau pour surveiller cette pêche.
En vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI), le Japon tue des baleines à des fins de recherche, même si la chair des animaux fini sur les étals nippons et que l’organisme international proscrit toute pêche commerciale. (...)