
Face à l’anorexie mentale, le corps médical est souvent impuissant. Selon des chercheurs allemands, la psychothérapie serait une méthode efficace pour diriger les patients vers le droit chemin et leur permettre de reprendre du poids.
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui se traduit par un poids insuffisant pour se maintenir en bonne santé. Les personnes atteintes, principalement des adolescentes, sont obsédées par les kilos et luttent contre la faim pour éviter d’en prendre. Cette pathologie a des origines complexes, au carrefour de facteurs familiaux, sociaux, génétiques et psychologiques.
La malnutrition a des effets pervers importants : perte de cheveux, fatigue, malaise, sensation de froid, etc. Une fois la maladie déclenchée, les chances de s’en sortir indemne sont assez faibles. Selon les spécialistes, seul un tiers des patients va vers une rémission. Les autres conservent des symptômes invalidants ou succombent de complications (suicide, dénutrition, etc.). (...)
Pour cette étude, les chercheurs ont observé l’évolution de 242 patientes suivies par psychothérapie pendant 10 mois. Elles ont été réparties en trois groupes, chacun traité par une méthode différente : la thérapie psychodynamique focale destinée à diminuer l’influence du stress de la vie quotidienne sur les émotions, la thérapie cognitivocomportementale qui s’attache à normaliser le comportement alimentaire en se focalisant sur les troubles de l’alimentation, et enfin la psychothérapie classique.
Les résultats montrent une réussite globale de ces thérapies. En effet, même après le traitement, les patientes continuaient de reprendre du poids. (...)