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Anomalies et accidents en série à la centrale nucléaire du Tricastin
Article mis en ligne le 30 octobre 2013

La Vallée du Rhône, région la plus nucléarisée d’Europe avec ses 14 réacteurs, a fait l’objet d’une nouvelle alerte ces derniers jours. L’un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin a été arrêté en urgence le 24 octobre.

En cause, les fortes précipitations qui ont chargé en boue les eaux du canal de Donzère-Mondragon. L’une des pompes qui prélève l’eau du canal pour le circuit de refroidissement secondaire du réacteur numéro 2 n’a plus fonctionné. « Le réacteur s’est arrêté automatiquement » souligne EDF, exploitant de la centrale. Qui précise que « l’eau du canal est utilisée pour refroidir le circuit secondaire des installations, dans la partie non nucléaire ». Le système de pompe chargé de refroidir le cœur n’aurait donc pas été touché. « Nos agents ont brassé la boue pour que l’amas se dissolve dans l’eau », a relaté une représentante d’EDF au journal Midi Libre, avant que l’unité de production ne soit remise en route le 26 octobre.

Mais pour la coordination anti-nucléaire du Sud-est, « c’est une situation totalement nouvelle et qui n’a jamais vraiment été envisagée lors de la conception des centrales nucléaires (...) : la qualité médiocre de l’eau de refroidissement. Pas assez "liquide" et fluide elle ne peut pas jouer le rôle dévolu, bloque le fonctionnement des pompes de prélèvement, perturbe le débit nécessaire et à terme peut les détériorer. » Les militants exigent d’EDF de « sérieux contrôles » de tous les réacteurs du Tricastin dont l’état est « inconnu », et ce alors que « la situation est plus que tendue ». Troisième centrale la plus âgée du parc français, elle figure aussi parmi les cinq centrales les plus exposées au risque sismique, alors qu’une vingtaine de fissures ont été détectées sur la cuve du réacteur n°1, relève Greenpeace.

Série d’accidents (...)