
Depuis un moment déjà, notre pays plonge pour de bon. Certains analystes d’ici et d’ailleurs nous annoncent même le pire pour la dite rentée. D’ailleurs, depuis cette semaine, les listes contenant les noms des fonctionnaires qui seront licenciés circulent officiellement, entre les ministères et la sphère Internet. Donc c’est fait. Athènes se vide toutefois relativement, et quant à Amorgos, l’île du très grand bleu, elle plonge à sa manière depuis quelques jours dans la tristesse. L’archipel du pire, alors on y est. Un retraité, habitant d’Arkesini d’Amorgos s’est en effet suicidé mardi 30 juillet au matin. Il n’aurait pas supporté le licenciement de son fils, musicien à l’orchestre symphonique de la radiotélévision publique ERT. À Arkesini, petit hameau au sud-ouest du chef-lieu appelé Chora, et comme ailleurs sur l’île c’est le choc.
Notre pays aux boutiques et aux émetteurs fermés... se renferme davantage dans les petitesses de sa méta-démocratie. Ses ouvertures notoires, telles les Cyclades, ne le sont et ne le seront finalement que pour les touristes, les prétoriens, les “funds” vautours, ou... les aveugles ! La Grèce en danger, elle se transforme autant... en pays dangereux. Parfois de manière trop flagrante, et parfois en catimini pour ne pas faire mauvaise presse. Pays alors dangereux, pour ses travailleurs, ses habitants, ses immigrés, et même paraît-il, ses touristes. Cette semaine en Crète, trois touristes allemands auraient été agressés et frappés, d’après le reportage, “les agresseurs auraient été motivés par la nationalité de leurs victimes. Les trois allemands agressés n’ont pas souhaité leur transfert à l’hôpital.”. Plus tard, la... rumeur venue en bonus, affirmait que les trois allemands auraient déjà quitté la Grèce, ne souhaitant plus y poursuivre leurs vacances. On comprend. ...)
La presse du jour datée du 2 Août que les touristes ne lisent pas et pour cause, apporte ses précisons quant aux presque dix mille fonctionnaires et agents dont les postes sont supprimés. Tout ou presque, est décidé et introduit par décret. Notre “Parlement” inexistant est alors haï, sauf que par transition c’est ainsi que la démocratie, vraie ou fausse qui perd ses symboles et son attrait, après avoir perdu déjà sa vie ! Les derniers masques du régime tombent, tout juste, derrière nos plages bondées du moment. La Grèce, c’est la plage, la démocratie, ainsi que son énorme plagiat (...)