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France 24
Amnesty accuse les camps de Ouattara et de Gbagbo de crimes de guerre
Article mis en ligne le 25 mai 2011

Cette organisation de défense des droits de l’homme reproche aussi aux troupes de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) leur incapacité à protéger les civils, selon un rapport rédigé à partir des récits de témoins et de victimes des violences post-électorales.

"Des centaines de personnes ont été tuées illégalement, souvent uniquement sur la base de critères ethniques ou d’affiliations politiques présumées. Des femmes et des adolescentes ont été victimes de violences sexuelles, y compris de viols, et des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile", écrit Amnesty.

La crise a pris fin avec la capture de Laurent Gbagbo le 11 avril par les forces pro-Ouattara, soutenues par l’armée française agissant à la demande de l’Onu.

Amnesty souligne toutefois que des violences se sont poursuivies ensuite.

La plupart des atteintes aux droits de l’homme recensées par Amnesty sont imputées aux forces de sécurité de Laurent Gbagbo et à leurs miliciens alliés, accusés d’avoir cherché à maintenir le président sortant au pouvoir par la force.(...)

Des hommes ayant fait allégeance à Alassane Ouattara se sont aussi rendus coupables d’exécutions sommaires, d’incendies de villages et d’un massacre de civils à Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, selon Amnesty.

"Les informations recueillies par Amnesty International montrent clairement que toutes les parties au conflit ont commis des crimes au regard du droit international, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité", affirme l’organisation.

De nombreux témoignages donnent une dimension ethnique aux violences.
(...)

Alassane Ouattara a demandé à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les crimes les plus graves qui auraient été commis durant la crise.

Il souhaite aussi la tenue en Côte d’Ivoire d’un procès de Laurent Gbagbo, détenu dans le nord du pays, et de ses principaux collaborateurs.(...)

"Le président Alassane Ouattara et son gouvernement doivent respecter leur promesse de lutter contre l’impunité et de faire en sorte que justice et réparation soient rendues à toutes les victimes quels que soient leur groupe ethnique et leur affiliation politique présumée", prévient Amnesty.(...) Wikio