Il y a 9 ans, l’agence fédérale pour la dotation nationale dans les arts américain (NEA) tirait la sonnette d’alarme. Dans un rapport envoyé aux acteurs culturels à travers le pays, l’organe public faisait état de la chute dramatique de la pratique de la lecture. Une baisse notable de 5% sur le nombre d’Américains ayant lu au minimum un ouvrage littéraire en seulement dix ans. Le taux passant la barre fatidique d’un Américain sur deux avec à peine 46,7% de lecteurs - plus qu’occasionnels pour certains.

(...) Aujourd’hui, malgré de nouveaux signaux d’alerte en 2007 sur la déficience du système éducatif national, la lecture semble retrouver de son attrait. Une bonne nouvelle qui s’explique par le branle-bas de combat des institutions culturelles face au danger d’illettrisme. Pour la première fois depuis des décennies, le taux de lecteurs remonte chez l’Oncle Sam avec une hausse de 16 millions supplémentaires par rapport à 2002 soit 113 millions d’habitants.

Plus encourageant encore, c’est dans les populations les plus jeunes que l’on constate la plus nette progression, signe d’un problème pris à-bras-le-corps par les personnels de l’éducation et les bibliothécaires. Mais aussi les parents s’investissant davantage avec le risque de la « disparition du livre », comme l’avait laissé entendre le NEA.

Principaux bénéficiaires de ce retour en grâce, les établissements de prêt. (...)

Tout aussi intéressant à noter, un tiers des personnes interrogées révèle qu’elles se déplacent en bibliothèque pour des recherches en lien avec des travaux professionnels ou scolaires. De quoi laisser présager que les jeunes ont retrouvé le chemin des bibliothèques.
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