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Le Monde
Amadou Diallo, admissible à Sciences Po mais bloqué en Grèce + Pétition
Article mis en ligne le 14 juillet 2020

Après avoir vécu les affres de l’exil, ce jeune Guinéen de 20 ans, arrivé sur l’île de Lesbos en 2016, a été admis à l’Institut d’études politiques de Paris. Mais pour le moment, la belle histoire s’arrête à la frontière grecque.

« Je suis bloqué ici, en Grèce, à la porte de mes rêves. » Amadou Diallo, 20 ans, a été admis à Sciences Po Paris, mais l’avenir du jeune Guinéen est suspendu au jugement de la cour d’appel d’Athènes qui s’est réunie le 8 juillet pour statuer sur sa demande d’asile. La décision finale, elle, pourrait prendre des mois. Pourtant, le temps presse. La ­rentrée est prévue mi-septembre et la justice grecque n’est pas réputée pour sa rapidité. Avec l’épidémie de Covid-19, les tribunaux ont été fermés pendant deux mois et l’audience d’Amadou, qui devait se tenir le 13 mai, a été reportée.

Mais sans document officiel des autorités grecques, les portes de l’institution de la rue Saint-Guillaume pourraient n’être qu’un lointain mirage. « Cette attente est angoissante, confie le jeune homme, son pied droit tapotant nerveusement le sol. Après trois ans de procédure, et deux appels rejetés, je suis désespéré… » De son côté, Sciences Po Paris assure avoir « plaidé en faveur d’Amadou auprès de l’ambassadeur de France en Grèce qui suit de près cette situation inédite ».
Echoué dans les rues d’Athènes

Derrière son sourire timide et son regard mélancolique, Amadou cache une histoire faite d’exil, de traumatismes et de blessures. (...)

En Guinée, sa famille appartient à la communauté peule, persécutée, souvent prise pour cible lors de manifestations.

« Amadou est la preuve qu’en étant suivi et épaulé, un jeune réfugié peut se reconstruire. » Sofia Kouvelaki, directrice de l’ONG Home Project
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Un jour, l’adolescent à bout veut fuir les maltraitances du domicile où il était accueilli, prend un bus pour le Mali puis un avion pour la Turquie. Quelques semaines plus tard, il se retrouve en Grèce. « Évidemment, c’est la peur au ventre que s’est déroulé ce voyage, confie Amadou. Et arrivé à Lesbos, le cauchemar n’était pas fini… » (...)

Pétition ici