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Allende, le mythe vivant : Une inspiration pour ceux qui sont épris d’un monde juste
par chems eddine Chitour mardi 17 septembre 2013
Article mis en ligne le 17 septembre 2013

« La historia es nuestra y la hacen los pueblos ».

« L’histoire est à nous et ce sont les peuples qui la font ».

Salvador Allende président de la République du Chili (1970-1973)

A moins de deux mois de l’élection présidentielle chilienne et vingt-trois ans après le retour à la démocratie, la commémoration du coup d’Etat du 11 septembre 1973 a pris une importance particulière. Pour le journal La Tercera : "Le souvenir du coup d’Etat a pris cette année une importance particulière dans l’agenda politique, médiatique et social, comme jamais cela n’était arrivé lors des décennies antérieures",."Jusqu’en 1988, le régime de Pinochet célébrait le 11 septembre comme une fête nationale ; désormais, il s’agit d’une journée où "seuls le deuil et la réflexion sont appropriés" affirme le quotidien conservateur. (...)

Il y a quarante ans en effet mourait les armes à la main Salvador Allende président démocratiquement élu du Chili. Le 4 septembre 1970, Salvador Allende arrive devient président du Chili avec une campagne autour du thème des nationalisations et de l’indépendance du pays vis-à-vis du capital étranger. Le coup d’État du 11 septembre 1973 mené par Augusto Pinochet met fin à son mandat par la force en renversant son gouvernement pour instaurer une dictature militaire. (...)

Une coalition pour l’abattre est fomentée notamment par la création du chaos , les grèves et une atmosphère de guerre : « L’orientation socialo-communiste et la politique économique de l’UP hérissent les Etats-Unis, qui n’acceptent pas la « spoliation » de leurs intérêts. Par CIA interposée, ils déstabilisent Allende. (…) Une vague d’attentats ensanglante le Chili. « Le pays est au bord de la guerre civile », prévient Allende, le 13 août (…) En fait, le général complote depuis plusieurs semaines sous le nom de code de" Pinocchio ! L’heure du golpe de estado a sonné. A l’aube du 11 septembre 1973, alors qu’Allende se prépare à annoncer un référendum sur les institutions politiques, l’infanterie de marine se soulève à Valparaiso. Une junte, dirigée par Pinochet pour l’armée de terre, de l’amiral José Merino et des généraux César Mendoza (carabiniers) et Gustavo Leigh (armée de l’air), somme Allende de se rendre. Allende refuse et confirme sa décision « de résister par tous les moyens, même au prix de sa vie ». Son discours est interrompu lorsque les rebelles s’emparent des émetteurs. Allende, coiffé d’un casque de combat, ceint de l’écharpe présidentielle et armé d’une Kalachnikov offerte par Castro, tire sur les chars. Les putschistes font donner l’aviation. Peu après, l’ambassadeur des Etats-Unis sable le champagne avec son staff ».(1) (...)

Que reste-t-il du mythe Allende ?

Sa voix dit on résonne, encore et toujours.
(...)

Sofia Injoque Palla professeure de littérature écrit justement à propos du message d’outre tombe de Salvador Allende : « L’ombre du « compañero presidente » plane sur les mouvements de protestation et son effigie, à côté de celle de Che Guevara, résume à elle seule les revendications des manifestants. Quarante ans après sa disparition, la pensée d’Allende semble plus que jamais en phase avec l’actualité chilienne. Pourquoi Allende reste-t-il un symbole de lutte y compris pour les jeunes générations ? Quelle est la validité de son héritage aujourd’hui ? En effet, loin d’être seulement un "devoir de mémoire", le souvenir d’Allende et de sa révolution pacifique vers le socialisme nourrit actuellement les mobilisations qui remettent en question le modèle néolibéral chilien. La défaillance du gouvernement dans l’éducation, la sécurité sociale ou la santé a engendré un rejet, chez les jeunes en particulier, d’une gestion économique, sociale et environnementale responsable d’énormes inégalités et discriminations.(5) (...)

On ne peut qu’être fasciné par ses paroles de courage du président Allende qui lors de sa dernière allocution interrompue prélude à l’assaut de la Moneida, déclarait : « « Vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. Allez de l’avant, sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure ». Amen