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l’Humanité
Allemagne Malgré son grand âge, un ancien nazi n’échappe pas à son procès
Article mis en ligne le 3 août 2021

Un ancien gardien du camp nazi de Sachsenhausen, en Allemagne, accusé de « complicité de meurtres » va comparaître à partir de début octobre devant un tribunal allemand. Le parquet de Neuruppin estime, après avoir reçu un avis médical, qu’ « il est en capacité de suivre des audiences » malgré son grand âge. L’ancien gardien, âgé de 100 ans, est poursuivi pour complicité dans 3 518 meurtres de détenus en ayant « sciemment et volontairement » aidé et encouragé de 1942 à 1945 leurs meurtres au camp de concentration de Sachsenhausen, à Oranienburg, au nord de Berlin.

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Allemagne : ex-gardien d’un camp de concentration, le centenaire jugé apte à être jugé

(...) Le parquet de Neuruppin, qui avait déjà inculpé en février dernier un ancien gardien de camp de concentration âgé de 100 ans, estime, après avoir reçu un avis médical, qu’« il est en capacité de suivre des audiences », malgré son grand âge. (...)

Il serait notamment impliqué dans « la fusillade de prisonniers de guerre soviétiques en 1942 » ou la mort de plusieurs prisonniers « par l’utilisation du gaz toxique Zyklon B ». Au fil des ans, les SS ont détenu environ 200 000 personnes dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Environ 20 000 prisonniers y ont été assassinés.
Une dizaine d’instructions en cours

« De nombreux co-plaignants ont le même âge que l’accusé et espèrent que justice soit faite », a estimé dans Die Welt Thomas Walther, avocat de plusieurs victimes parties civiles.

Ces dernières années, l’Allemagne a jugé et condamné plusieurs anciens SS et élargi aux gardiens de camps le chef d’accusation de complicité de meurtre, illustrant la sévérité accrue, quoique jugée très tardive par les victimes, de sa justice. Selon les médias allemands, une dizaine d’instructions judiciaires relatives aux crimes nazis sont encore en cours.

En juin, la justice allemande a révélé enquêter sur un nonagénaire qui aurait été gardien dans un camp de détenus soviétiques entre 1943 et 1945 et suspecté de complicité d’assassinats. (...)

En juillet 2020, le tribunal de Hambourg avait condamné à deux ans de prison avec sursis Bruno Dey, un ancien garde de camp de concentration de 93 ans pour complicité dans 5 232 cas de meurtres et tentatives de meurtres à Stutthof.