
La « justice » d’Arabie Saoudite vient de confirmer la condamnation à mort d’ Ali Al Nimr.
Le jeune homme a été condamné le 27 mai 2014 à être décapité et crucifié.
Son « crime » ? Avoir manifesté lors du « printemps arabe » en 2012 (alors qu’il n’avait
que 17 ans). La sentence a été confirmée en appel par les juges du tribunal pénal spécial
et de la Cour suprême. Ali risque d’être exécuté dès que le roi aura ratifié sa
condamnation.
Selon Ali Al Nimr, la Cour a fondé sa décision sur des « aveux » extorqués sous la torture.
Son exécution porterait à 134 le nombre de personnes décapitées depuis le début de
l’année. En 2014, l’Arabie Saoudite était le troisième pays au monde pour le nombre
d’exécutions, derrière la Chine et l’Iran.
Pourtant, l’Arabie Saoudite vient de prendre ses fonctions au sein du Conseil des droits
de l’Homme de l’ONU sans que les Etats Unis ou l’Union Européenne, notamment la
France n’émettent la moindre protestation. Il est vrai, que la France a signé en juin dernier
10,3 milliards de contrats et 3 milliards d’achat d’armes en septembre avec Riyad !
Pour le MRAP, les droits de l’Homme ne sauraient être sacrifiés sur l’autel des intérêts
économiques ! Il appelle le gouvernement français à agir de toute urgence pour
empêcher l’exécution d’Ali Al Nimr et à condamner fermement les violations des droits de
l’Homme quotidiennes dans ce pays victime d’un régime répressif et antidémocratique .
Paris le 30 septembre 2015