
Alerte rouge : l’Europe se trouve aujourd’hui dans l’œil du cyclone systémique. Pire, pas un cyclone qui ne fait que passer, mais un méchant tourbillon solidement installé bien peinard qui ravage tout ce qui l’entoure avec un air gourmand.
Celui-là, ce n’est pas les injonctions des officiers de quart et quelques mesurettes prises dans l’urgence et la panique, fussent-elles des changements d’équipes de secours, qui vont tantôt le transformer en benoîte tempête tropicale.
Les dégâts s’avèrent déjà spectaculaires. Les premières victimes sont tirées des décombres.
– Des gouvernements balayés par la tourmente : après ceux d’Irlande, et du Portugal, voici le tour de la Grèce et de l’Italie.
À ceci près que dans ces deux derniers cas, les dernières vagues formes démocratiques sont allègrement piétinées, sinon ouvertement tenues à distance : plus de consultations par les urnes, mais des nominations technocratiques (dans la douleur) de gouvernements de “salut public”.
Le choix des personnalités retenues comme “sauveteurs” témoigne assez du parti pris officiel en même temps que d’un manque d’imagination désolant : un banquier (le Grec Papadémos, ex- vice président de la Banque centrale européenne), un économiste rigide dans sa botte (l’Italien Monti, par ailleurs ex-commissaire européen et ex-conseiller de Goldman Sachs).
– Des banques aux abois (...)
En résumé, tous aux abris, restez plutôt sous la couette à faire mumuse, ou chauds bouillants sur le parvis de la Défense, les jours et les semaines qui viennent vont être sacrément décoiffants !