
Rappelant l’objectif fixé lors du Grenelle de l’environnement d’atteindre 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie d’ici 2020, et 10 % pour le seul secteur des transports, le ministère de l’écologie a réaffirmé le rôle clé des agrocarburants dans sa politique. Il s’est ainsi félicité d’avoir presque atteint l’objectif d’incorporation d’agrocarburants dans les carburants de référence, fixé à 7 %, en 2010. Dans cette optique, il a initié un observatoire des agrocarburants, destiné à suivre la bonne évolution des actions engagées en la matière.
Pour les Amis de la Terre, cet observatoire est sans fondement, de nombreux rapports d’organisations, telles que l’OCDE (1) et la Banque Mondiale, ayant déjà révélé les impacts écologiques, sociaux et financiers de cette fausse bonne solution. (...)
A l’heure actuelle, l’agrodiesel absorbe plus de graines oléagineuses que ce que notre agriculture est capable de produire. Rendue déficitaire en huiles alimentaires, la France doit en importer massivement et s’alimente en huile de palme issue de la destruction des forêts indonésiennes. En revanche, les conséquences de cette nouvelle industrie sont vérifiées : augmentation des cours des prix alimentaires mondiaux, accaparement des terres agricoles, destruction d’écosystèmes et expulsion de communautés locales etc.
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