En ce premier mois de l’année scolaire 2013, une nouvelle famille vient de se voir visiter à l’aube par la police en vue d’une expulsion vers l’Arménie. Terrifiée, la mère de famille a fait un grave malaise suivi d’une hospitalisation. Les enfants tétanisés ont été pris en charge par leur grand-mère.
La France considère de manière arbitraire l’Arménie comme un pays sûr. Il n’en est rien. Les ruines de l’ex-URSS laissent encore place à des accointances violentes voire à des groupes mafieux, parfois en lien avec les autorités en place. Nériné et son époux Karen B....ont cherché en vain pour eux et leurs deux jeunes enfants l’asile en Suisse puis en France. Or, les textes de l’asile conventionnel comme ceux de l’asile constitutionnel sont mal adaptés à ce type de menace. Et au final, les personnes restent à peau nue devant des groupes déterminés à faire « justice » eux-même, selon leurs codes.
Notre incapacité à protéger est un scandale dans une France qui se prétend fraternelle. Nous membres et soutiens du Réseau Education Sans Frontières constatons que les deux enfants ont vécus trois ans en Suisse puis deux ans en France, que l’aînée a été scolarisée dans deux pays francophones et que ces enfants ont le droit de connaître une vie stable et sécurisante et nous le devoir de la leur assurer. (...)