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ACTUEL MOYEN ÂGE (2) – De l’octavo à l’iPad
Article mis en ligne le 27 janvier 2016
dernière modification le 21 janvier 2016

Tous les jeudi, Nonfiction vous propose un Actuel Moyen Âge. Aujourd’hui, comment la révolution numérique rappelle étrangement ce qui s’est produit au moment de l’invention de l’imprimerie.

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ACTUEL MOYEN ÂGE (2) – De l’octavo à l’iPad

01/21/2016
10:00
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Tous les jeudi, Nonfiction vous propose un Actuel Moyen Âge. Aujourd’hui, comment la révolution numérique rappelle étrangement ce qui s’est produit au moment de l’invention de l’imprimerie.

En février 1455 était achevée la Bible de Gutemberg, le premier livre imprimé avec des caractères amovibles. Soixante ans après, en février 1515, mourait Alde Manuce, un des plus grands imprimeurs de la Renaissance. Au cours de cette période, l’imprimerie avait été implantée partout en Europe ; on trouvait des livres produits par cette méthode dans toutes les villes, dans toutes les cours. Si certains intellectuels de la fin du XVe siècle ont été réticents à accepter la nouvelle technologie, la plupart l’ont accueillie comme un don de Dieu qui permettait la large diffusion des lettres et des connaissances.

Peut-être est-il nécessaire de se rappeler ces grandes figures du développement de l’imprimerie à une époque où le livre perd de son importance face à de nouveaux modes de lecture. Il ne s’agit certainement pas de le déplorer – ce blog montre tous les usages féconds que l’on peut faire du numérique pour la diffusion de l’écrit ! – mais davantage de se rappeler les évolutions dont le numérique lui-même est tributaire.

Alde Manuce, imprimeur et éditeur vénitien de la fin du XVe siècle, vivait lui aussi une époque de changements. Ce n’était pas un génie isolé, mais quelqu’un qui a su s’entourer des bonnes personnes pour faire fonctionner son entreprise éditoriale : l’édition et la diffusion des classiques grecs et latins. Alde était un humaniste avant toute chose, c’est-à-dire quelqu’un qui croyait au renouveau des lettres antiques et aux leçons que les hommes devaient en tirer. L’imprimerie était pour lui l’instrument par excellence de cette renaissance.
Pourtant, ce n’était pas un révolutionnaire. (...)