
Dans le monde entier les organisations de défense des droits des Palestiniens sont de plus en plus ciblées par des attaques et des tentatives d’assimiler leurs actions à de l’antisémitisme. Aujourd’hui, tout individu critique des politiques israéliennes risque cet amalgame, par une campagne de délégitimation et diffamation menée par le gouvernement israélien et les lobbies le soutenant, notamment ceux qui gravitent autour du ministère des Affaires stratégiques israélien. L’un des outils de cette campagne qui est en vogue actuellement en Europe, c’est ladite « définition de travail de l’antisémitisme de l’IHRA » (ou « définition IHRA »), adoptée par un nombre croissant d’institutions sous la pression de l’Etat d’Israël.
Aujourd’hui, c’est un groupe de députés français menés par le député Sylvain Maillard qui cherche à la faire approuver par une résolution à l’Assemblée nationale qui pourrait être portée à l’ordre du jour dès début novembre.
Pourquoi cette proposition de résolution menace notre liberté d’expression ?
Cette proposition de résolution veut faire adopter une définition produite par des groupes de pression pro-israéliens qui comprend la critique de l’Etat d’Israël comme une forme d’antisémitisme. (...)
Nos organisations sont inquiètes de la montée de l’antisémitisme en France et estiment que le combat contre toutes les formes de racisme doit être mené fermement. Nous affirmons aussi le droit de critiquer la politique de tout État, dont l’État israélien quand il commet des violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Nous sommes inquiets de l’assimilation entre antisionisme et antisémitisme que la résolution induit et qui revient à remettre en question le droit à la liberté d’expression inscrit dans notre droit français, y compris constitutionnel. (...)