
Les « femmes de réconfort » forcées par l’armée japonaise de se prostituer pendant la Seconde Guerre mondiale attendent toujours justice. Stéphane Mot, un riverain installé à Séoul (Corée du Sud), a participé mercredi à la millième manifestation de soutien aux « comfort women » devant l’ambassade japonaise.
(...) le gouvernement japonais persiste à protester contre la statue de la fillette récemment érigée en face de l’ambassade en hommage aux victimes coréennes de l’esclavage sexuel organisé par l’Empire pour ses troupes.
Ces victimes attendent depuis plus de soixante ans que justice soit faite et que le gouvernement japonais fasse officiellement des excuses.
Aujourd’hui, la fillette est entourée de quelques vieilles copines : forcées comme elle à devenir « comfort women » (« femmes de réconfort »), ces survivantes sont aujourd’hui âgées de 80, 90 ans et plus. Elles habitent dans la « House of Sharing », une résidence-musée dans la banlieue de Séoul, et viennent comme chaque mercredi, qu’il vente ou qu’il neige, pour protester. Pas contre la statue, mais avec elle, pour la justice.
Ce mercredi, ces « halmoni » (grands-mamans) sont entourées de centaines d’amis : des activistes et soutiens de longue date de la cause, ou de simples citoyens du monde, de tous âges et de tous horizons. (...)
Cela se joue entre le Japon et la justice, entre le Japon et son propre avenir. Des crimes abominables ont été commis et les victimes ont le droit à la justice.
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