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A Mayotte, le centre de rétention se prépare à la montée des expulsions
#Mayotte #sanspapiers #Uwambushu #Darmanin #expulsions
Article mis en ligne le 22 mai 2023

Des agents de l’Agence Régionale de Santé (ARS), de la préfecture et des travailleurs sociaux identifient et marquent à la peinture les maisons de fortune qui seront démolies dans le quartier Cavani de Mamoudzou, sur l’île de Mayotte, le 19 mai 2023.

Pamandzi, en Petite-Terre, l’une des deux îles habitées du département français de l’océan Indien, abrite près de l’aéroport et non loin du port de Dzaoudzi le premier centre de rétention administrative (CRA) de France
Doté de 136 places, il a accueilli quelque 26 000 personnes en 2022, soit plus de 60% des placements en rétention dans l’ensemble des 25 centres de métropole et d’outre-mer

Le lieu est fréquenté et le séjour y est bref : le centre de rétention de Mayotte se prépare à retrouver une activité soutenue avec la reprise des expulsions de sans-papiers vers les Comores, permise par le rétablissement de la liaison maritime. (...)

Vendredi, son responsable, le commandant de police Dominique Bezzina, organisait une visite des lieux ouverte à la presse lors de la venue de l’eurodéputé Nicolas Bay (Reconquête !) qui, comme parlementaire, dispose d’un droit d’accès aux CRA.

Chaque jour, en moyenne, une centaine de personnes sont débarquées ici avant leur renvoi du territoire français. Autant en partent. Parmi elles, 25 à 30 sont remises en liberté, les autres faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.

"Notre record de personnes expulsées en une journée est de 189. Dans ces conditions, il ne faut pas qu’un grain de sable vienne perturber notre organisation", explique le chef du CRA, qui fonctionne 24h/24. (...)

Au sein du centre, deux associations permettent aux personnes interpellées de faire valoir leurs droits. "Nous les aidons notamment à déposer des recours", précise la coordinatrice du pôle rétention de Solidarité Mayotte, qui souhaite rester anonyme.

En face, les bureaux de l’association Mlezi Maoré se concentrent sur les démarches pour les mineurs isolés. "Nous contactons les familles pour recevoir un acte de naissance ou tout document permettant de confirmer l’âge de la personne quand nous avons un doute", souligne une travailleuse sociale, préférant elle aussi garder l’anonymat. (...)

Le gouvernement comorien assure qu’il n’accepte sur son sol que des personnes candidates au retour. Pourtant, vendredi, "les 48 personnes éloignées ont été interpellées par les forces de l’ordre, elles ne se sont pas portées volontaires", affirme le sous-préfet Sautron.