
À Marseille, la mairie nous a concocté plusieurs projets pour faire entrer la police dans l’ère de l’« intelligence artificielle ». Dans une ville où les services municipaux dysfonctionnent à tous les étages, dans une villes où les politiques publiques sont marquées par la corruption et la stratégie du pourrissement, les élus cherchent à faire dans le clinquants en achetant au prix fort les dernières technologies de contrôle social.
Juste avant Noël, les premières caméras de vidéosurveillance dite « intelligente » ont ainsi été installées en centre ville. Elles doivent repérer automatiquement des comportements suspects, des rixes ou bagarres, permettre le suivi d’une manifestation, le tout avec en prime la captation des sons alentours. Quelques jours plus tôt, la police municipale inaugurait son « Observatoire Big Data de la tranquillité publique », une plateforme high-tech de police prédictive, encore balbutiante mais sans précédent en France.
Nous avons déjà réussi à stopper, du moins pour un temps, le projet de reconnaissance faciale à l’entrée des lycées de la région PACA. Pour contrer ces nouvelles dérives, les 31 janvier et le 1er février, la campagne Technopolice.fr, lancée en septembre dernier par des associations de défense des libertés, débarque à Marseille. Pour informer la population et sonner le coup d’envoi d’une mobilisation locale contre ces projets sécuritaires qui menacent nos libertés et le vivre-ensemble.
Vernissage de l’exposition Technopolice (...)
Conférence publique et ateliers participatifs (...)