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A Bure, c’est le débat qu’on enfouit
Article mis en ligne le 16 décembre 2013

Une nouvelle mascarade a été orchestrée par le lobby nucléaire s’est achevée dimanche 15 décembre à Bure, dans la Meuse, avec la fin d’un pseudo-débat public sur l’enfouissement des déchets radioactifs.

Bien loin d’un débat public démocratique et pluraliste, ce qui s’est déroulé à Bure et achevé le 15 décembre est à l’image de près des cinquante ans d’opacité sur le développement de l’électronucléaire français : manipulations, mensonges et intimidations pour défendre un projet inefficace, coûteux et dangereux !

Dangereux car le stockage en couches géologiques profondes des déchets nucléaires est loin d’éliminer toute probabilité d’accident majeur, comme une explosion dans les galeries par dégagement d’hydrogène ou la contamination de l’eau potable du bassin parisien. A ce jour aucune garantie suffisante n’est apportée par l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs) face à ces risques.

Le choix de l’enfouissement des déchets nucléaires en couche géologique profonde est difficilement réversible. Cela représente un risque considérable pour les générations futures dès lors que les déchets qui y seront entreposés seront radioactifs pour plusieurs millions d’années.

Ce projet est coûteux et inefficace car le CiGéo nécessite un investissement de 35 milliards d’euros ! Une somme considérable au regard des autres solutions envisageables comme l’entreposage en surface ou en sub-surface, qui offrent des conditions de sécurité semblables à l’entreposage en profondeur et surtout la possibilité de la réversibilité, et donc d’adaptation aux conditions techniques et technologiques nouvelles ainsi qu’aux risques éventuels qui pourraient être mis à jour. (...)

Que dire du conflit d’usage qui existe entre ce projet CiGéo et le potentiel géothermique du site de Bure ? Ce potentiel géothermique de 585 gigawatt-heures annuel a été reconnu le 4 novembre 2013 par le cabinet d’expertise géologique et hydrologique Géowatt. Une fois de plus, nous affirmons que la manière la plus efficace de gérer les déchets nucléaires est d’arrêter d’en produire : les premiers déchets que l’on élimine sont ceux que l’on ne produit pas !

Ce potentiel géothermique a bel et bien été caché par l’Andra.
(...)