
La politique carcérale de la France enchaîne année après année les records. Les prisons coûtent cher et ne fonctionnent que parce que les détenus travaillent à leur propre maintien en détention... Et s’ils faisaient grève ?
Les conditions de détention s’aggravent parce que la construction de nouvelles places de prison engloutit plus de la moitié du budget de l’administration pénitentiaire, sans empêcher que les records de surpopulation se suivent. La surpopulation engendre de l’insécurité.
Pour ne pas se mettre les personnels à dos, l’administration investit massivement dans des installations de sécurité qui progressent de plus de 50% par an. Sans pour autant que la sécurité réelle des personnes détenues et des personnels pénitentiaires ne s’améliore, bien au contraire.
La part dévolue au développement des aménagements de peine, aux alternatives à l’emprisonnement, à la réinsertion et à la prévention de la récidive s’effondre. La prison génère de la récidive et de la radicalisation, toutes les études le démontrent.
Les voix de droite et d’extrême droite (que je ne parviens plus à distinguer) réclament de plus en plus de peines de prison, si possible de plus en plus longues, et font croire au bon peuple (jamais en reste d’abonder une mesure de droite surtout lorsqu’elle est débile et qu’elle va à l’encontre de ses intérêts) qu’il y va de sa sécurité, alors que cela aboutit à son exact contraire. (...)
Nul n’est tenu de travailler à sa propre aliénation. (...)