
Grenoble fait partie des villes où la 5G doit se déployer en avant-première. Non-concert5G : les opérateurs de téléphonie attaquent Grenoble en justiceée pour cette décision, la municipalité a décidé, au regard des éléments sanitaires manquants, de son impact environnemental et sociétal, de bloquer l’avancée des travaux par des arrêtés. En réaction, les opérateurs de téléphonie ont lancé des actions en justice contre la Ville qui reproche au gouvernement de pousser un vaste programme technologique sans aucune concertation citoyenne. (...)
Eric Piolle et son équipe viennent d’être réélus pour un second tour. L’une des promesses fortes du maire écologiste, empêcher le déploiement de la 5G sur le bassin grenoblois, avait déjà commencé lors de son premier mandat par des arrêtés municipaux interdisant l’implantation de nouvelles antennes dans la Ville. (...)
Détail important : ce ne sont pas les opérateurs téléphoniques qui en font directement la demande, mais des sociétés intermédiaires, en l’occurrence Cellnex et Hivory. Une façon d’éviter publiquement de faire des vagues, tout comme des sociétés moins connues font les demandes d’implantation pour les centres logistiques des plateformes de e-commerce Amazon et Alibaba sur le territoire français.
La Mairie de Grenoble a donc rejeté les implantations de ces antennes en émettant des refus de déclaration préalable. Contestant cette décision, deux recours gracieux ont été déposés par Cellnex et deux recours contentieux par Hivory. Ces actions en justice mettent en moyennent 15 mois à être jugées, ce qui donne un laps de temps à la municipalité pour obtenir de plus amples informations sanitaires sur la 5G.
En effet, les impacts sur la santé sont pour l’instant méconnus, un premier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ayant mis en avant : « un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées. »
L’Agence a identifié deux domaines d’études distincts :
Les risques liés aux fréquences utilisées dans le cadre des premiers déploiements de la technologie 5G en France, autour de 3,5 GHz.
Les fréquences qui seront utilisées ultérieurement autour de 26 GHz.
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Afin d’accompagner le déploiement de la 5G, l’Anses a lancé des travaux d’expertise et de recherche sur les impacts sanitaires. Un rapport devrait être remis d’ici la fin 2021, bien après les premiers tests en cours sur le territoire.