
Une note récente de l’Autorité de sûreté nucléaire révèle que les 34 réacteurs nucléaires français de 900 MWe présentent une anomalie importante.
La nouvelle est restée discrètement enfouie au fond du site de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) : suite à de récentes études, EDF vient de "découvrir" une inquiétante "anomalie" de série sur 34 de ses réacteurs. Sur tous les réacteurs de 900 MW, en cas de fuite importante du circuit primaire, le circuit d’injection d’eau de sécurité pourrait s’avérer incapable d’empêcher la fusion du coeur.(...)
L’ Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avertit ainsi : "En situation accidentelle, pour certaines tailles de brèche du circuit primaire principal, l’injection de sécurité à haute pression pourrait ne pas permettre de refroidir suffisamment le cœur du réacteur". (...)
EDF a donc laissé tourner 34 réacteurs nucléaires pendant un quart de siècle avant de s’assurer de l’efficacité du système principal de prévention de fusion du coeur nucléaire. Pourquoi cette découverte survient-elle si tardivement ? Il est extrêmement inquiétant qu’un problème d’une telle ampleur soit resté si longtemps ignoré par EDF...
Les centrales concernées sont les suivantes : Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Chinon (Indre-et-Loire), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Gravelines (Nord), Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme). Soit l’ensemble des 34 réacteurs nucléaires 900 MW, dont certains atteignent déjà les 30 ans de fonctionnement.(...)
En vertu du principe de précaution, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande la fermeture des réacteurs concernés.(...)