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25 ans déjà... Thomas Sankara...
par jacques casamarta jeudi 12 avril 2012
Article mis en ligne le 13 avril 2012
dernière modification le 12 avril 2012

Cela fait plus de 5 années que l’association « Per a Pace, Pour la Paix » développe, des coopérations, des échanges, des solidarités par des projets pour l’accès à l’eau, la nutrition, l’éducation et la santé pour les populations du Burkina Faso. L’histoire de Thomas Sankara, jeune président de la République n’était pas inconnue, mais c’est surtout au cours de ces diverses initiatives que nous avons appris à connaître l’homme, ses engagements et un peu plus son histoire.

(...) Innovent et dynamique, il a su durant sa courte présidence, engager le pays sur plusieurs fronts. C’est très probablement ce bilan qui lui vaut encore aujourd’hui une telle « aura » dans le pays, mais aussi d’un point de vue international... Lutte contre la corruption, éducation et santé pour tous, émancipation de la femme, interdiction de la polygamie, lutte contre l’excision... Campagne de vaccination sans précédent (polio, rougeole, méningite), lutte contre la désertification, construction de logements sociaux et réhabilitation des quartiers, désenclavement des campagnes, construction de routes et chemins de fer... Construction de barrages pour l’irrigation des terres…. Lutte pour la paix… Sankara avait engagé une politique décidée dans son pays, orientée vers les besoins et pour la satisfaction des populations. Son action montre qu’il se méfiait du pouvoir, de celui que l’on combat et de celui que l’on peut avoir soi-même.

Peu de temps avant d’être assassiné, Thomas Sankara, déclarait lors d’une conférence organisée par l’Union Africaine à Addis Abeba[iv] « Nous devons accepter de vivre africains, c’est la seule manière de vivre libre ». Ce discours novateur, courageux et plein de bon sens, incitait déjà à l’époque les dirigeants du continent africain à refuser l’injustice, la pauvreté, la spirale infernale de la dette imposée par les grandes puissances. (...)

Depuis 25 ans, date de son assassinat, des voix s’élèvent pour demander la vérité sur sa mort. En avril 2006, le comité des Droits de l’Homme de l’ONU s’était emparé du dossier, avant de le clore deux années plus tard sans l’ouverture d’une enquête… Plusieurs procédures judiciaires ont été lancées au Burkina Faso, mais aucune pour l’instant, n’a abouti à faire émerger la vérité.

Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique... (...)

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